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LAKAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 05 décembre 2011
 

Enjoy people
(Hadra Records – Arabesque Distribution – 2011) 
Durée 74’42 – 10 Titres

http://www.lakaymusic.net
http://www.myspace.com/lapsykay 

Il est trompettiste de formation mais multi-instrumentiste de confession et c’est en fréquentant les free-parties qu’il a fait connaissance avec les musiques électroniques il y a une grosse dizaine d’années, décidant bientôt de se laisser entraîner dans l’engrenage et de proposer à son tour une musique où le dub et la trance se laissent teinter de jungle et d’une grosse touche de psychédélisme … Des trompettes, des guitares, du saxophone amené par Renaud Vincent ou encore de la batterie proposée par Stéphane Berger, Cyril Caillat alias Lakay n’a pas lésiné sur les ingrédients appelés à rejoindre les synthés vintage et l’électronique et c’est riche des concerts donnés dans tout le Sud de l’hexagone mais aussi plus loin en Europe que ce personnage en tous points atypique nous emmène au plus loin dans son imagination avec « Enjoy People ».

Cet album est un voyage quasiment rituel tout autour de la planète electro, un périple qui nous promène de Madrid à Kingston et de Babylone jusqu’en Thaïlande au travers de sonorités à la fois riches, variées et hallucinantes d’imagination. Construits autour de boucles soigneusement choisies, les morceaux s’orientent vers un jeu de trompette à la fois jazzy et débridé mais aussi à l’occasion vers des guitares andalouses qui contribuent à apporter un charme presque improbable à des créations hautes en couleurs et en sensations comme « Temple Of Spirit », « Chillom », « Shooting Babylon » ou encore « Peace Of Chiang Maï ». Bien décidé à emmener le dub et le dubstep vers de nouvelles expériences pas ou encore trop peu tentées, Lakay nous sert un premier album à la fois lucide et visionnaire, un ouvrage très largement ouvert sur les sonorités les plus inattendues qui sait aussi bien se montrer plein d’énergie que de subtilité. Les amateurs d’expérimentations nouvelles mais aussi les fondus de free jazz un peu ouverts d’esprit ne manqueront pas d’apprécier « Enjoy People » à sa juste valeur. Avis à la population !