samedi, 03 décembre 2011
Stuck in the middle
(VeRone Records – 2011)
Durée 54’18 – 13 Titres http://www.jimmyburnsband.com
 Avec quatre albums parus chez Delmark à son actif, Jimmy Burns est devenu un des incontournables du blues non seulement aux Etats Unis mais aussi en Europe où il tournait encore en novembre pour le plus grand bonheur de fans qui apprécient sa manière si originale de panacher les diverses couleurs du blues, teintant les origines rurales du delta d’une touche très urbaine venue de Chicago et de cachets où le boogie, le rhythm’n’blues et même le rock ont toujours une place de choix à la table des festivités. Songwriter reconnu, le chanteur et guitariste n’en est pas moins un grand amateur de reprises et c’est une fois encore qu’il s’est lancé avec son band mais aussi avec divers invités dans l’enregistrement d’un nouvel effort où sa griffe personnelle flirte avec celles de Matt Powell, de John Hyatt ou encore de Paul McCartney. Difficile de ne pas céder aux avances d’une galette aussi copieuse que « Stuck In The Middle » !
On ne résiste pas, ou alors si peu, à cette voix chaleureuse et délicatement éraillée qui caractérise un artiste au cœur gros comme ça, un de ces musiciens attachants non seulement par le génie artistique dont ils font preuve mais aussi par leur côté formidablement humain qui les pousse à rester humbles et naturels, quand bien même ils sont adulés par un public qui sait reconnaître le véritable talent là où il est. Que ce soit sur des pièces originales comme « Won’t Be Too Long » ou comme l’instrumental « Feelin’ Kinda Bluesy », sur des grands standards pas forcément très blues comme « Get Back », « Stuck In The Middle » ou « Cold As Ice » ou enfin sur des pièces comme « Cadillac », « How Close (Is Your Love) » et « Incidental Lover », Jimmy Burns fait preuve de la même envie, de la même passion qui le pousse chaque jour à jouer un blues qui lui va comme un gant, et quand bien même il se laisse aller à dédier conjointement « Reach For The Sky » à la mémoire de son épouse Dorothy et de Sean Costello, jamais il ne verse dans le larmoyant, préférant prendre la musique et la vie comme elles viennent, sans doute pour mieux profiter de l’une et de l’autre. Avec plein de belles rencontres et de superbes collaborations à la clef, ce tout nouvel effort de Jimmy Burns est un véritable plaidoyer en faveur de la vie … et du blues dans son expression la plus large mais aussi la plus belle ! |
