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FRED RASPAIL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 29 novembre 2011
 

Fred Raspail
(Huggy’s Music – 2011) 
Durée 34’19 – 10 Titres

http://www.fredraspail.com 

Il a comme beaucoup d’autres touché sa première guitare à l’adolescence et très vite ce Lyonnais a formé son premier groupe, suivant en parallèle des études et refaisant le monde le soir dans les bars en compagnie de ses amis avant de créer le projet Fred.K et de s’offrir un maxi et un album mais aussi un déracinement vers l’Amérique du Nord et plus particulièrement le Québec où il passera pas mal de son temps. Encore des concerts dont une tournée avec un quatuor à cordes et voilà Fred qui abandonne son K pour devenir Raspail, un nom qu’il tient de sa grand-mère, et pour se lancer dans un album éponyme dans lequel son art éprouvé de la chanson française est mis en valeur par Jean-Louis Piérot, brillant réalisateur ayant contribué aux succès d’Etienne Daho, Alain Bashung, Marianne Faithfull et autres Tété. Une bonne raison pour reprendre la route en solo ou encore en première partie de Zaz qui lui ouvrira les portes de sa tournée début décembre …

La plume de Fred Raspail garde en elle cette allure élancée acquise par l’artiste lors de ses études littéraires, le ton se veut pur et spontané, la guitare très urbaine et en même temps soulignée par des orchestrations soignées, la réunion de toutes ces originalités finissant d’emmener la dizaine de chansons de l’ouvrage vers les sphères où l’on croise généralement les plus grands noms de la nouvelle mais aussi de l’ancienne chanson française. Avec un versant Souchon et Cabrel pour la pureté des compositions et un autre plus insidieusement Noir Désir et Bénabar pour la sincérité de ton et ce côté foncièrement rock qui caractérise l’album, Fred Raspail se démarque en cultivant le beau dans son jardin secret mais sans pour autant l’aseptiser pour au contraire le rendre accessible, humain, en lui laissant toutes ces petites imperfections qui combinées conduisent traditionnellement à une sorte de perfection. De « Ma colère » à « Ton enfant » ou de « Aime-moi un peu » à « Les hommes ne pleurent pas », Fred Raspail brosse quelques beaux portraits mais aussi quelques natures mortes et leur donne le ton de la sincérité, de la sensualité, se recroquevillant sur lui-même avec « Le jour est une putain » ou au contraire s’ouvrant totalement avec « Les ouvriers ». Véritable mise à nu de la part d’un artiste qui n’en reste pas moins très pudique, cet album pourrait bien réconcilier la chanson française avec tous ceux qui se plaignent d’une certaine forme de monotonie qui la caractérise parfois !