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NICO WAYNE TOUSSAINT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 22 novembre 2011
 

Lonely number
(Iguane Records – Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 61’39 – 16 Titres

http://www.nwtoussaint.com
http://www.bluesweb.com

Un pied resté ancré en France mais l’autre irrémédiablement attiré par l’Amérique du Nord, Nico Wayne Toussaint vit une moitié de l’année du côté de la Floride où il assouvit sa passion pour les musiques noires américaines et où il agrémente de ses harmonicas mais aussi de sa voix les soirées les plus folles. Disciple de James Cotton qui lui aura indirectement insufflé la passion du blues, ce musicien aussi talentueux que charismatique n’aura pas mis de temps à se hisser vers les plus hautes sphères du genre et c’est en partageant les scènes avec de grands noms comme Luther Allison, Eddie C. Campbell ou encore Willie Kent qu’il se fera une réputation qu’il prendra ensuite soin d’entretenir au travers des ses albums mais aussi de ses concerts qui se révèlent à chaque fois particulièrement énergiques et explosifs. Rêvant d’un album 100% blues depuis des années, Nico Wayne Toussaint s’est donné les moyens de l’enregistrer à Montréal, chez son ami batteur Nicky Estor qui l’accompagne, tout comme le guitariste Florian Royo, le bassiste Kevin Mark, le pianiste David Maxwell mais aussi de nombreux invités.

Chassez le naturel, il revient au galop … Ce jeu pas forcément innocent, Nico Wayne Toussait a bien compris qu’il fallait en jouer et c’est un album qui lui ressemble comme un frère jumeau qu’il nous dévoile, un ouvrage où son amour du Chicago Blues se laisse tout naturellement rattraper par les couleurs de la Louisiane et par les accents du rock pour donner naissance à une musique qui sort des sentiers battus et qui frappe non seulement par sa qualité mais aussi et surtout par son originalité. Loin de se contenter de jouer du blues, Nico Wayne Toussaint qui montre pourtant quelques belles aptitudes pour l’exercice s’attache à faire danser son harmonica sur des pièces qui regardent avec la même aisance du côté du shuffle que du côté du boogie ou encore du cajun, invitant pour l’occasion des pointures comme Rod Piazza à lui donner la réplique à l’harmonica chromatique sur « My Own Medecine » mais aussi quelques autres comme le pianiste néerlandais Mister Boogie Woogie, le saxophoniste Tommy Schneller, le guitariste Monster Mike Welch ou encore Guy Davis au chant et à la 12-cordes et JP Soars à la cigar box. Essentiellement dédié aux originaux, « Lonely Number » ne résistera pourtant pas à quelques covers inspirées dont la moindre ne sera pas le « Deep Down In Florida » de Muddy Waters, un des monuments qui figuraient sur « Hard Again », l’album qui a fait découvrir et aimer non seulement le blues mais aussi l’harmonica à Nico Wayne Toussaint. Ponctué de belles compositions personnelles comme « How Long To Heal », « Waltering In Montreal » ou « Memphis Hat » mais aussi de celles de Nicky Estor comme « Time To Party », « Lonely Number » apporte une nouvelle bouffée d’oxygène à la discographie d’un artiste que l’on apprécie autant à la scène que sur album, même si son terrain de prédilection reste le live. Tout simplement superbe !