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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 24 novembre 2011
In Volt
(Socadisc – 2011)
Durée 43’02 – 12 Titres http://www.involt.fr 
Installé dans la mouvance blues tout en affichant une belle énergie rock, In Volt est un de ces groupes qui n’aura pas mis longtemps à se trouver non seulement un style mais aussi un son et en prime une légitimité qui pousse tout un chacun à aimer sa musique jouée autant avec le cœur qu’avec les tripes ! Antoine Gauthier au chant et aux harmos, son frère Jérôme aux guitares et aux voix, Sylvain d’Almeida à la basse et Jeff Panissier aux drums ont ainsi mis un peu plus de trois ans à en arriver à un équilibre parfait dans lequel les relents seventies se tapissent d’accents stoner sans pour autant oublier d’où ils viennent et c’est en se donnant les moyens de faire un vrai bon gros album pour succéder à l’excellent premier opus paru en 2010, « In Volt With Friends », que le quartet revient avec dans sa besace une douzaine de titres mais aussi quelques invités comme Laurent Daire qui pose ses ivoires à deux reprises et Mehran qui assure les chœurs sur un des morceaux. Du bon gros blues rock bien sale comme on l’aime, voilà ce qui attend le chaland dans une rondelle tellement bien faite qu’elle n’a même pas eu besoin d’avoir un autre nom que celui du groupe pour plaire ! Enchaîner des barres par paquets de douze est un exercice pas si évident qu’il peut y paraître mais à ce jeu pas innocent que l’on appelle la musique du diable, In Volt parvient à apporter sa patte personnelle, cette espèce de petite étincelle sortie naturellement des amplis pour illuminer des morceaux où la guitare est en permanence à son avantage et où les parties rythmiques sont particulièrement soignées. Flirtant consciencieusement avec la débauche de watts sans pour autant trop en faire en terme de décibels, In Volt s’attache à mettre de la diversité dans ses compositions et n’hésite jamais à en passer par le rock pur et dur installé entre les Guns et Black Sabbath, par des craqueries acoustiques un tantinet folk ou encore par de bons gros blues et par du boogie qui invite à battre la mesure. Rayon standards en puissance, on notera quelques grosses baffes comme « I Got Nothing », « 58 Special » ou « Shoot Gun Blues » et des subtilités acoustiques bien calibrées dans le genre de « House Of Silence ». La voix éraillée de vieux bluesman remonte de très loin et colle au paquet comme de la glue et si In Volt se permet d’envoyer son public dans les cordes à la façon d’un Motörhead en fin d’ouvrage avec son énorme « Boogie Man » et son non moins puissant « Hidden Track », ce n’est que pour mieux rappeler à qui de droit que le blues a eu un jour un rejeton turbulent que l’on a appelé rock’n’roll … Le digipack classieux qui emballe le tout finit de donner envie d’y succomber mais prévoyez quand même des fusibles de rechange, ça va sauter dans tous les sens quand vous aurez glissé ça dans la platine ! |
IN VOLT 
