|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
vendredi, 25 novembre 2011
XI IX XI
(Heimathome Records – 2011)
Durée 51’44 – 10 Titres http://www.myspace.com/helmutband 
Cette jeune formation genevoise a tenté le pari de donner pour nom une date à son album et c’est en le livrant tout naturellement le 11 septembre 2011 et en l’écrivant en chiffres romains qu’Helmut se paie le luxe d’avoir un second opus aux signes cabalistiques très forts ! Installés entre rock et metal avec une grosse pointe de stoner au milieu, Peter aux voix, Sam et Florian aux guitares, Guillaume à la basse et Simon à la batterie n’en oublient pas pour autant d’aller assez loin dans leur effort de création et il n’est pas rare de trouver en plein cœur d’une volée de titres puissante et massive un peu de guitare acoustique voire même de sitar. Moins lourde et velue que leur précédente rondelle, cette nouvelle livraison s’appuie sur toutes les belles choses acquises à la scène et s’efforce de mettre en avant non plus seulement les guitares tranchantes de la paire d’artificiers mais aussi la rythmique costaude des deux forgerons capables à la demande de se faire orfèvres. Conscient que se faire un nom sur la scène metal n’est pas chose évidente, Helmut a fait l’effort de sortir du lot en s’installant dans un registre laissé très largement ouvert après tout ce que des groupes comme Led Zeppelin ou même Queen ont fait avant lui. On s’en prend donc plein les oreilles avec des pièces d’artillerie lourde qui lorgnent ouvertement et sans la moindre pudeur vers le hardcore mais on se délecte aussi de morceaux plus délicats, plus tempérés, sur lesquels les guitares se font acoustiques et apportent au groove ambiant une sorte de chaleur irrésistible. Les riffs soigneusement pensés emmènent l’auditeur dans une espèce de monde improbable où l’on finirait presque par se perdre si le fil conducteur résolument rock ne dirigeait tout le monde de façon très claire au beau milieu de morceaux aux titres parfois inattendus comme « Divine Kebab », « Chouchenn » ou encore « Karl Lagerfeld ». Puissant et groovy en diable, « XI IX XI » nous transportera encore vers « The Road To Pokhara », « The Legend Of Glen Baden » et « Colson Blues » pour mieux réaffirmer toute l’étendue de son terrain de jeu et c’est définitivement conquis que l’amateur de metal un peu ouvert vers l’extérieur applaudira des deux mains un ouvrage bien envoyé qui devrait faire un véritable carton en live tant il est taillé sur mesure pour les planches ! |
