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DIDIER-MARC BOURELLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 21 novembre 2011
 

From nowhere
(Autoproduction – 2011) 
Durée 38’53 – 12 Titres

http://www.didiermarcbourelle.com

Plus de trente cinq années dédiées à la cause musicale, que ce soit du côté de l’enseignement mais aussi de celui de la pratique artistique, ont fini par faire de Didier-Marc Bourelle un des artistes remarqués du blues en Rhône Alpes et plus particulièrement dans les environs de Bourg-en-Bresse où le guitariste et chanteur réside. Plus enclin à la confidentialité des cours et des salles intimistes qu’aux sirènes du showbiz et aux feux de la rampe, ce libre penseur vivant quasiment en ermite et affichant de son propre aveu un caractère affirmé s’est un jour rendu compte qu’il manquait quelque chose dans sa vie et a fini par conclure que ce vide était caractérisé par l’absence d’un album, ces petites choses souvent bien agréables sur lesquelles on met des chansons pour les faire découvrir aux autres. Rassemblant alors à ses côtés Laurent Darmon aux claviers, Arthur Darmon aux percussions et Victor Darmon au violon, Didier-Marc Bourelle a tout fait pour que cette situation prenne fin et c’est un ouvrage acoustique tombé de nulle part mais arrivé directement dans la platine qu’il nous livre …

Des compositions, des reprises, des adaptations même, de l’Anglais mais aussi du Français, du blues bien entendu mais aussi une grosse touche de folk et d’americana, il y a de tout dans ce premier album d’un artiste à la voix chaude et pleine de nuances. Installant son auditoire autour d’un feu de camp imaginaire, Didier-Marc Bourelle n’hésite pas à mettre un grand coup de pied dans le giron des douze mesures pour lui apporter une pointe de sang neuf et en même temps une certaine originalité qui arrive au travers d’un violon qui pleure, d’un accordéon qui réveille ou d’une slide guitar qui interpelle. Installé entre Robert Johnson et Maxime Le Forestier, ce personnage somme toute très attachant nous fait voyager au beau milieu de ses diverses influences et s’en va aussi bien du côté des protest songs de Blind Alfred Reed comme « How Can A Poor Man Stand ? » que de celui des traditionnels québécois comme « Les coupeurs de bois » ou des chants contestataires comme le « On A Monday » de Leadbelly. Une composition relatant l’histoire de « Jimmy Cobb » et quelques instrumentaux empruntés du côté de Sam Mitchell ou du Reverend Gary Davis n’auront aucune difficulté à plaider encore mieux la cause d’un artiste aussi brillant au chant qu’à la guitare et c’est tout naturellement par un hommage au centenaire de Robert Johnson que l’ouvrage se clôture avec un « French Love In Vain » franchement pas désagréable du tout. Attendu par ses amis et par ses fans depuis près de quatre décennies, « From Nowhere » est assurément un ouvrage qui ne les décevra pas. Reste maintenant à espérer qu’il lui apporte de nouveaux spectateurs …