Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 20 novembre 2011
Look and behold (Season Of Mist – 2011) Durée 39’13 – 10 Titres http://www.lookandbehold.com http://www.myspace.com/lookandbehold 
Combo à la puissance dévastatrice originaire de Sydney, LO! est la preuve s’il en fallait encore que le vivier turbulent australien est loin d’avoir tiré ses dernières cartouches avec Rose Tatoo ou AC/DC et c’est avec une première galette découpée à la tronçonneuse qu’ils arrivent jusqu’à nous avec leur air de ne pas y toucher, balançant dans la platine une espèce de mixture passée au concasseur dans laquelle le punk et le metal se rejoignent très spontanément. Fils naturel de Converge et de Slayer, le quartet a réduit en poussière et en cendre tout ce que sa ville originelle comptait de clubs et c’est bien décidé à venir en faire de même chez nous qu’il investit nos salons avec un digipack carrément intéressant et plutôt bien produit. Après tout, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre et donner dans le hardcore et autres genres extrêmes n’enlève pas forcément toute envie de reconnaissance de la part du public … C’est un album plutôt surprenant que nous dévoilent les Australiens, une galette qui va très loin dans les saturations mais qui s’amuse aussi parfois à jouer de manière plus claire, les styles finissant à l’occasion par se bousculer l’un l’autre et nous emmenant vers le stoner, le trash, le post rock voire même le metal progressif. Pas toujours évident de s’y retrouver lors des premières écoutes mais cette sensation de dispersion finit très vite par s’estomper voire carrément pas disparaître et on parvient ensuite à entrer totalement dans le délire d’une formation qui a mis les petits plats dans les grands côté réalisation et qui s’est donné les moyens de mettre dans les bacs une livraison assez représentative de ce qu’il savait faire, sans aucun excès de prétention mais sans fausse modestie non plus. A la première déflagration d’à peine une minute, « Hath », viendra se greffer une alternance de titres urgents et de titres plus épiques avec au bout du compte des « Bastion », « Hued Tarentula », « Indigo Division » ou « Fire At The Child Actors Guild » dans lesquels les structures se montent et se démontent d’elles-mêmes avec une réelle ingéniosité. Des groupes aussi efficaces et aussi innovants que LO! ne courent pas les rues alors pour une fois qu’on en tient un, on ose espérer qu’il parviendra à passer la douane pour venir semer la terreur dans les salles underground de l’hexagone … |