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EOL TRIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 25 novembre 2011
 

End Of Line
(Autoproduction – 2011) 
Durée 53’40 – 10 Titres

http://www.myspace.com/eoltrio 

Voilà une formation parisienne qui a décidé de reprendre à son compte l’héritage du nu-jazz et du prog comme on le faisait dans les seventies et qui s’en sort véritablement bien grâce non seulement à un feeling impressionnant mais aussi à une configuration carrément intéressante dans laquelle on remarque Denis Girard aux ivoires, Laurent David à la basse et Xavier Girard aux baguettes. Pour son nouvel album, EOL Trio a choisi de se livrer à une interprétation dans les conditions du live et s’est enfermé à l’Alhambra Colbert Studio en décembre dernier pour y mettre en boite une dizaine d’instrumentaux qui invitent à la méditation sans pour autant devenir trop élitistes. Parvenu à trouver un très juste équilibre entre sonorités vintage et arrangements modernes, le combo s’engage bille en tête dans une sorte de symphonie jazz aux accents free, psychédéliques et éthérés … Tout un programme !

Que ce soit au piano, à l’orgue Hammond ou au Fender Rhodes, les notes distillées par Denis Girard sont d’une infinie délicatesse et c’est avec un soin tout particulier que ses complices rythmiques l’accompagnent d’une frappe raffinée et d’une basse pleine de sensualité. Installées en toute simplicité, les compositions jouent sur les changements de ton mais aussi et surtout sur une certaine forme de répétitivité pour mieux devenir de temps à autres hypnotiques, hallucinées ou plus simplement porteuses d’une forme toute particulière d’élégance. Encore un peu hésitant sur « Downtown » qui ouvre l’album, le style EOL Trio s’affirme de plus en plus au fur et à mesure que se succèdent les « Smoke On The Tube Amp », « Take Care Brother », « Bad Song » et autres « Hard Tune », convaincant en moins de temps qu’il n’en faut pour aller jusqu’au bout de l’ouvrage grâce à un son fort intelligemment sujet aux improvisations et à la spontanéité. Vivement conseillé aux amateurs de jazz les plus ouverts à l’innovation, « End Of Line » devrait également réussir à convaincre rapidement ceux que l’expérimental n’effraie plus. De quoi redonner un coup de jeune à un style qui parvient encore et toujours à évoluer avec son temps !