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CHARLES BRADLEY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 17 novembre 2011
 

No time for dreaming
(Daptone Records  – 2011) 
Durée 42’32 – 12 Titres

http://www.thecharlesbradley.com 

Il aura fallu attendre son soixante deuxième anniversaire pour voir Charles Bradley sortir enfin son premier album mais pour cette fabuleuse voix de la soul, du funk et du rhythm’n’blues, la vie n’a pas toujours été facile puisque de sa naissance en Floride à son installation à New York, son enfance s’est faite essentiellement dans la rue … Impressionné par un concert de James Brown alors qu’il n’était qu’adolescent, le jeune Bradley chantera en amateur en même temps qu’il mènera une carrière de cuisinier pendant une vingtaine d’années un peu partout en Amérique du Nord. La perte de son emploi ramènera Charles vers Brooklyn où il commencera bientôt à écumer les clubs sous le nom de Black Velvet en y interprétant des covers du Godfather Of Soul jusqu’à ce qu’il soit remarqué par Gabriel Roth de Daptone Records qui lui offrira sa première session studio avec les Sugarmen 3. Deux singles enregistrés en compagnie de Thomas Brenneck suffiront à créer une véritable dynamique et c’est cette année un ouvrage événement à intercaler entre Otis Redding et James Brown que Charles Bradley nous propose, un ouvrage pour lequel il s’est même offert les services du Menahan Street Band !

Un pur chef d’œuvre de soul, ni plus ni moins, voilà ce que cet artiste au parcours atypique nous dévoile en mettant dedans son vécu, ses joies, ses peines, son âme et son sang. Marqué par la vie, Charles Bradley en a acquis une certaine philosophie qui le pousse aujourd’hui à accepter les choses telles qu’elles sont et à les chanter, que ce soit pour s’en réjouir ou encore pour exorciser la douleur latente qu’elles lui laissent. Groovy, cuivré, dansant ou mélancolique, le son se laisse aller à passer par diverses couleurs complémentaires et libère de façon très méthodique des trésors dans lesquels l’ingéniosité se mélange à la musicalité pour donner une livraison charnue et dense de tubes en puissance comme bien entendu le hit « The World (Is Going Up In Flames) » mais aussi les superbes « Telephone Song », « Trouble In The Land », « Lovin’ You, Baby » ou encore « Why Is It So Hard ? ». Achevé sur un vibrant hommage à son frère assassiné, « Heartaches And Pain », « No Rime For Dreaming » est à la soul ce que des albums comme « Exile On Main Street » des Stones, « Machine Head » de Deep Purple ou « London Calling » des Clash sont au rock, un monument plein de sincérité appelé à devenir tout simplement incontournable !