dimanche, 13 novembre 2011
Mojo Zone (Electro-Fi Records – 2009) Durée 72’08 – 11 Titres http://www.enricocrivellaro.com http://www.myspace.com/enricocrivellaro Né à Padoue, en Italie, Enrico Crivellaro a eu la chance de partir aux USA pour y perfectionner son jeu de guitare auprès des plus grands et de bénéficier de l’enseignement de maîtres comme Duke Robillard ou Ronnie Earl qui lui ont permis de trouver une place de choix sur la scène blues nord-américaine. Un temps basé à Boston, le guitariste traversera le continent pour s’installer à Los Angeles et y étudiera encore à UCLA en compagnie du guitariste de jazz Kenny Burrell, tournant et enregistrant aux côtés de Lee Oskar, Kid Ramos ou Junior Watson mais aussi de James Harman ou Janiva Magness et suivant son bonhomme de chemin jusqu’à finir par être reconnu non seulement comme un véritable bluesman mais aussi désormais comme un guitar hero. Inspiré par les Freddie King, Pee Wee Crayton, Earl Hooker et autres Clarence ‘Gatemouth’ Brown, Enrico Crivellaro enregistrait en 2009 un exceptionnel « Mojo Zone » en compagnie de Pietro Taucher aux ivoires, Simone Serafini à la basse et Silvio Berger aux drums … Là où il aurait pu faire appel à ses nombreux amis chanteurs pour l’accompagner, le guitariste a au contraire choisi de livrer un album exclusivement instrumental mais s’y est tellement bien pris que jamais l’ouvrage ne tombe dans la démonstration technique à bon marché, les morceaux s’attachant tous à être de véritables compositions très élaborées dans lesquelles les instruments dialoguent, se répondent, deviennent complices … Essentiellement dédié aux originaux, « Mojo Zone » s’appuie sur des orchestrations soignées et nous réserve quelques superbes moments pleins d’intensité comme « Last Night In Atlanta », « Blues For Larry Johnson » ou « Dano-Mite », de superbes œuvres que trois emprunts à des grands noms ne parviennent pas à mettre dans l’ombre, quand bien même se suivent en deuxième moitié d’album le « Midnight Blue » de Kenny Burrell, le « Guitar Rumba » de Earl Hooker et le « Come On In This House » de Mel London ! Tour à tour tendre, intimiste, virtuose ou puissant, Enrico Crivellaro nous offre ici un véritable voyage au cœur de ses blues, un album haut de gamme qui transpire le son Gibson par tous les pores de sa peau … mais pas seulement ! Il y a comme un effet mojo qui de détache de cet ouvrage … |