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CHRISTIAN VANDER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 09 novembre 2011
 

John Coltrane l’homme suprême
(Seventh Records – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 60’41 – 10 Titres

http://www.christian-vander-jazz.com
http://www.seventhrecords.com

Véritable homme à tout faire, Christian Vander est particulièrement connu pour être le batteur du groupe Magma mais il n’est est pas moins un artiste à la carrière solo dense doublé d’un auteur et compositeur mais aussi d’un pianiste et d’un chanteur ! Doté d’un style très particulier, le batteur est réputé dans le monde entier et a passé le plus clair de son existence à rechercher la note suprême, la musique céleste qui lui a été inspirée par son maître à penser, le saxophoniste John Coltrane, disparu à la mi-juillet 1967 alors qu’il n’était âgé que de quarante ans. Ayant eu la chance de le découvrir très jeune, Christian Vander n’a depuis plus existé qu’en pensant à lui et à son œuvre et c’est dans une sorte d’élan spontané qu’il s’est laissé aller à lui rendre un hommage un peu surprenant puisque du 17 juillet, jour anniversaire de son décès, jusqu’au 21 juillet, jour anniversaire de ses funérailles, il a enregistré en compagnie de ses complices une sorte d’offrande quotidienne à la mémoire de ce musicien d’exception … Le 21 juillet 2011 à minuit, l’album était enregistré avec en prime un petit supplément, le jour d’après !

C’est à une sorte de rayon de soleil que Christian Vander nous invite, il a d’ailleurs choisi d’en faire la couverture de « John Coltrane l’homme suprême », et de poèmes en instrumentaux, de titres brefs et titres longs ou encore de chants en Français en chants en Kobaïen, c’est à travers une sorte de récital parfait qu’ils nous présente aux côtés de Stella Vander, Simon Goubert, Pierre-Michel Sivadier, Frédéric d’Oeslnitz, Philippe Dardelle, Isabelle Feuillebois, Hervé Aknin, Marcus Linon, Sylvie Fisischella, Sandrine Destefanis et Julien Tessier des œuvres spécialement imaginées non seulement pas lui mais aussi par ses acolytes. Dans une veillée funèbre à la fois nostalgique et inspirée mais surtout jamais larmoyante, Vander laisse libre cours à sa passion, alternant les passages calmes et contemplatifs avec les mouvements de colère et de refus plus agités pour en arriver au bout du chemin à une heure de jazz comme lui seul sait l’imaginer, une heure de musique intemporelle où se succèdent avec une certaine intelligence les « Klameuhr », « Coltrane à l’instant », « Booth Way », « John Coltrane Sündia » et autres « Lumière mon amie ». S’il y a eu une source d’inspiration artistique chez Christian Vander avant Coltrane, il est certain que sans lui, ses créations n’auraient jamais eu ni la même couleur, ni la même saveur. Un album indispensable pour les fans de l’un … et de l’autre !