lundi, 07 novembre 2011
Décousu
(Criez! – 2011)
Durée 28’58 – 13 Titres http://www.ozob.fr 
Ses parents l’ont appelé Benoît mais il a choisi de changer de nom et de devenir zoB’ et pour ce disciple des mots, le choix entre un album et un livre était tellement difficile à faire qu’il a fini par se payer les deux, un livre intitulé « Un homme moderne » et, pour faire contrepoids, un album en tous points « Décousu » pour lequel il est parti s’enfermer avec M.Gerbeck histoire de s’offrir un exercice installé de façon presque irrévérencieuse entre poésie et slam. Sans aucune retenue mais avec beaucoup d’inspiration, les deux complices ont laissé libre cours à leurs élucubrations les plus folles et c’est entre musique et beat box que zoB’ a imaginé un délire ultime dans lequel rien ni personne n’a été épargné, tant et si bien qu’après avoir quelque peu allumé le monde dans lequel il vit, le star business, les politiques, le public et grosso modo chacun d’entre nous, le duo finit par demander pardon à Xavier B. auquel il avait en cours de route dédié un croustillant « Mam’ Bertrand ». Au rayon des inspirations, zoB’ ne s’impose pas de fil conducteur et si les paroles explicites reviennent régulièrement, souvent sous forme de jeux de mots, on s’amuse et on se régale de pièces bien senties comme « Balzac & Cie », « La vie c’est Marc Lavoine », « La poésie n’est pas une pute », « Cocotte Minute » ou encore « Boom Boom Belinda » et bien évidemment « On cul », un morceau bien caché en fin d’ouvrage. Pas toujours très présentable, pas forcément très honnête, sauf peut-être avec lui-même, fréquentable mais seulement par les bad boys, zoB’ n’en reste pas moins un artiste sincère qui s’est fendu un peu à la va comme j’te pousse d’un album à ne pas forcément mettre entre toutes les oreilles. Bien que, quand on y pense … |
