vendredi, 04 novembre 2011 Burn (Louxor Station – Makasound – 2011) Durée 49’49 – 12 Titres
http://www.myspace.com/leksen
Originaire des environs de Dakar, Lëk Sèn vit aujourd’hui à Paris et compose ses propres chansons à la guitare, cultivant avec un véritable talent un son acoustique qui s’inspire autant de ses racines afro que du folk et du blues qui en découlent naturellement. Bien décidé à frapper un grand coup pour ce premier album sur lequel il a commencé à travailler en 2009, le songwriter s’est fait accompagner par les deux batteurs percussionnistes de Dirty District, Yvo Abadi et Miguel Saboga, et par le guitariste bassiste Adrien Biehler, tout ce beau monde se voyant rejoint à l’occasion par une multitude d’invités ayant chacun à leur manière œuvré pour les plus grands, de Lokua Kanza à Speed Caravan en passant par Souad Massi, Bazbaz ou encore La Mano Negra. De quoi placer « Burn » sous les meilleurs auspices, d’autant que la réalisation de l’ouvrage se montre digne d’intérêt !
Les rythmes ancestraux de l’Afrique résonnent au plus profond de lui et c’est en les laissant transparaître au beau milieu d’un ethno-folk particulièrement luxueux que Lëk Sèn nous fait voyager vers l’Ouest du continent noir, s’appuyant sur un jeu débridé mais aussi et surtout sur une voix profonde et chaude qui se laisse parfois rejoindre par un djembé, par un oud, par un balafon ou plus simplement par des chœurs. D’une construction solide et en même temps très ouverte, « Burn » fait la part belle à une mélancolie omniprésente mais n’en oublie pas que l’avenir de l’Afrique réside dans l’espoir et c’est aussi à l’occasion des chansons plus gaies, plus festives que l’artiste nous dévoile au beau milieu de ses « Rebel Blues », de ses « Frica Sound », de ses « Enfants Soldats » et de ses « Amena Solo ». Rejoint à deux reprises par les guitares d’Amadou Bagayoko, la moitié masculine d’Amadou et Mariam, qui vient pimenter « Sa Nitte » et « Massamba », Lëk Sèn signe avec « Burn » un ouvrage capable d’attirer un autre public vers les musiques d’obédience africaines et dépasse de la tête et des épaules le côté purement folklorique qui ressort parfois des albums de certains de ses frères d’origine. A installer très précieusement à côté des plus belles productions des Salif Keita, Touré Kunda et autres Youssou N’Dour !
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