vendredi, 04 novembre 2011
Hungry dogs (in the backyard) (Ici D’Ailleurs – Differ-Ant – 2011) Durée 38’40 – 10 Titres http://www.myspace.com/zeromuzik On mesure le chemin parcouru depuis « Joke Box », le premier album de Zëro paru en 2007, et si depuis le groupe n’a jamais remis en question ses fondations rock les plus profondes, jamais non plus il n’a été tenté de vivre sur ses lauriers, s’efforçant au contraire de pousser encore un peu plus loin ses expérimentations artistiques et ses bidouillages sonores en tous genres pour en arriver aujourd’hui à un troisième album particulièrement réussi, une tartine qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ce que le groupe est devenu, une valeur sure de la scène rock et noise. Pour Eric Aldéa au chant, partager les guitares basses et claviers avec ses complices François Cuilleron et Ivan Chiossone n’a plus de limite et c’est en s’appuyant sur le confort rythmique de leur batteur Franck Laurino que les trois musiciens sont parvenus à livrer « Hungry Dogs (In The Backyard) », leur album indiscutablement le plus abouti à ce jour ! Ils ont fait le pari d’aller droit à l’essentiel et de livrer des mélodies à l’approche immédiate mais sans pour cela sombrer dans le minimalisme, s’appuyant sur des riffs qui interpellent mais n’oubliant jamais ensuite de fignoler au mieux les détails pour que chacune des écoutes soit une source de découverte, de renouvellement permanent … A ce petit jeu, Zëro obtient sans aucune difficulté la moyenne et pointe même le bout de son tréma jusque dans des très hauts scores grâce à des ambiances riches et accueillantes, à des atmosphères qui se font changeantes sans jamais déstabiliser celui qui, un peu craintif, reste sur ses gardes lorsque pris par surprise, il croise pour la première fois des titres comme « Fast Car », « Clown In A Crowd », « First Turn To Last » et autres « Polly’s On The Run ». Façonné sur mesure pour prendre sa véritable dimension à la scène, « Hungry Dogs (In The Backyard) » n’a rien oublié en cours de route, ni son côté puissant et convaincant, ni son côté oppressant pour faire contrepoids, ni même son côté expérimental qui ressort carrément bien grâce à une production qui fait bien mieux que tenir la route. Dans tous les bons bacs le 7 novembre ! |