Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

RAPHAEL WRESSNIG & ENRICO CRIVELLARO à VERSAILLES (78) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 14 octobre 2011
 

RAPHAEL WRESSNIG & ENRICO CRIVELLARO
ROYALE FACTORY – VERSAILLES (78)
Le 13 septembre 2011 

http://www.enricocrivellaro.com  
http://www.raphaelwressnig.com 
http://www.myspace.com/silvioberger 
http://www.royalefactory.fr  

Pour cette première soirée blues à Royale Factory, l’équipe d’organisation a mis les petits plats dans les grands et a invité une équipe de fines gâchettes dans laquelle on reconnait Enrico Crivellaro aux guitares, Raphael Wressnig à l’orgue Hammond et enfin Silvio Berger à la batterie, un trio explosif qui affiche ce soir quelques gros bobos puisque le guitariste souffre d’une hernie réveillée dans l’après-midi et que le claviériste se remet lentement d’un accident au tendon d’Achille survenu au début de l’été lors d’un match de football … De là à parler de Handicap Blues Band, il n’y a qu’un pas qui sera franchi en plaisantant à un moment par les musiciens eux-mêmes mais qui ne se ressentira en rien dans leur jeu toujours irréprochable !

La salle versaillaise accueille une quarantaine de personnes, pas mal pour une première, et si avant le concert on hésite encore un peu entre les « assiettes mer » et les « assiettes terre », l’une et l’autre se montreront tout aussi séduisantes au niveau gastronomique et surtout propres à réconforter des estomacs tenaillés par la faim survenant à la fin d’une longue journée … L’ambiance tamisée, luxueuse mais sans chichi superflu, l’accueil sympathique et définitivement avenant, voilà autant de bonnes choses qui laissent augurer d’une agréable soirée, d’autant plus que la Leffe servie à la pinte finit de mettre du baume au cœur !

Deux sets, c’est ce que vont nous offrir ce soir les trois musiciens et c’est portés par un batteur tellement précis qu’il en devient presque mécanique qu’Enrico Crivellaro va laisser chanter ses ES-335 avec une réelle ingéniosité tandis qu’à ses côtés, Raphael Wressnig assure le show non seulement par son toucher d’ivoires impressionnant de réalisme mais aussi par un charisme qui le pousse à multiplier les mimiques et les effets de style, n’hésitant pas par moments à faire le tour de son B3 pour aller le jouer à l’envers, par la façade … Séduit, le public montre bruyamment sa satisfaction et Enrico se sent obligé parfois d’en rajouter en improvisant quelques passages de slide avec le haut de sa botte, en allant faire un tour dans la salle ou en grimpant carrément sur les tables à la grande frayeur des organisateurs qui, quelques minutes auparavant, tentaient de le remettre en état de jouer à l’aide de divers médecins et chiropracteurs ! 

Le temps passe rapidement et l’on se régale d’un son parfait et d’un jeu de lumières d’autant plus séduisant que Baptiste qui s’occupe des deux attributs à Royale Factory est un novice des éclairages, un statut que l’on ne saurait deviner tant sa prestation du soir aura été brillante, le jeune homme prenant soin de mettre en valeur le soliste quand le moment était venu et s’attachant à créer des tableaux harmonieux le reste du temps. On en passera encore par quelques facéties d’un trio qui saura nous entrainer entre boogie, blues et funk et si parfois l’absence d’un chanteur se fera quelque peu sentir, personne ne regrettera les bons moments passés autour de titres comme « Sometimes I Feel Like A Motherless Child » ou encore « Drinkin’ Cognac », surtout qu’Enrico Crivellaro s’amusera le temps d’un morceau à sortir sa guitare à double manche et à passer par diverses sonorités intéressantes !

En deux heures de bonne musique, Enrico, Raphael et Silvio auront fini par véritablement installer le blues dans une salle qui n’en demandait pas tant et c’est un public venu pour la plupart en voisin mais dans lequel on reconnaissait déjà quelques personnalités du monde du blues qui s’est laissé prendre au jeu et qui, à n’en point douter reviendra pour les prochaines soirées dédiées aux douze mesures. Voilà une saison qui démarre carrément bien ! 

Fred Delforge – octobre 2011