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LOFOFORA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 24 octobre 2011
 

Monstre ordinaire
(At(h)ome – Wagram – 2011) 
Durée 50’44 – 11 Titres

http://www.lofofora.com  
http://www.myspace.com/lofofora

Deux décennies passées à faire bouillir un metal interprété dans la langue de Molière n’ont en rien émoussé la foi de Lofofora et s’il a fallu attendre quatre années pour que le combo parisien donne un successeur à l’excellent « Mémoire de Singes » paru en 2007, force est de constater que l’attente aura été à la hauteur des espoirs mis dans le groupe puisque c’est avec la même verve et le même regard caustique sur le monde que Reuno et consorts déterrent un « Monstre ordinaire » et lui donnent carte blanche pour s’en aller mettre à feu et à sang aux côtés du quartet tout ce que l’hexagone compte de salles et de festivals. Pour son septième album, Lofofora se paie le luxe d’accueillir un nouveau batteur, Vincent, et confirme avec Daniel à la guitare et Phil à la basse qu’il est bien décidé à rester encore longtemps une des formations incontournables de la scène metal nationale. Entre punk et hardcore, le metal de Lofo est une pure tuerie et il le prouve une fois de plus !

Charmant à la ville, Reuno sait devenir violent et vindicatif dès qu’il se place derrière un micro et à ce jeu ingénieux, il n’a pas son pareil pour s’en aller débiter à la tronçonneuse des textes pleins de hargne, pleins de morgue mais aussi et surtout pleins de bon sens. Politique, social, humain, le registre sur lequel Lofo évolue au quotidien est particulièrement vaste et si le groupe n’est en rien aigri dans sa manière de vivre, cela ne l’empêche pas d’avoir des choses à dire et des choses à faire, la force des évènements le poussant à adopter un rôle de grand frère sur lequel on peut compter quand on a besoin de se faire dicter une ligne de conduite plutôt fiable. Sans pourtant jamais devenir ni prêcheur ni prédicateur, Lofofora distribue ses leçons de vie sur le ton du hardcore et balance avec une certaine force de conviction son « Elixir », une potion revigorante qui évite soigneusement « La merde en tube » et qui traverse avec un mélange de musicalité et de spontanéité des pièces d’orfèvrerie comme « Les évadés », « Le visiteur », « Un mec sans histoire » ou encore « Frustrasong ». Entre rythmiques plombées, riffs transperçants et voix assassines, le « Monstre ordinaire » que nous dévoile Lofofora pourrait rapidement se transformer en fossoyeur d’un rock aseptisé comme on essaie un peu trop souvent de nous le servir. Que la lumière soit … et qu’elle nous fasse entrevoir « La beauté et la bête » !