mercredi, 26 octobre 2011
Canicule
(Autoproduction – 2011)
Durée 55’18 – 14 Titres http://www.myspace.com/milasinice 
C’est en se retrouvant orphelins de leurs divers projets comme Pangéo ou Radical El Salam que Vinciane et Antoine Hansberger ont décidé en 2008 de se lancer dans une nouvelle aventure et c’est à la fin de la même année que la claviériste et le guitariste seront rejoints par la section rythmique du groupe de reggae No Dread, Lionel Simoes à la basse et Cyril Itté à la batterie. Bien décidé à s’ouvrir très largement à divers genres, Milasi s’est très rapidement attaché à toucher à tout, métissant les rythmes des Caraïbes avec les sonorités andalouses et laissant le jazz, le reggae et l’afro-beat s’inviter à une table grande ouverte sur la chanson dans le sens le plus varié du terme. Basiques ou plus construits, les morceaux de « Canicule » n’ont aucune limite dans leur champ d’action, si ce n’est peut être que la chanson d’amour a été proscrite de ce premier album où l’on reconnaît déjà quelques invités. Qu’elle soit composée pour animer les bals et les fêtes de villages ou au contraire qu’elle se destine plus ouvertement à aller enflammer les salles à la couleur rock soutenue, la musique de Milasi respecte toujours une sorte de charte de qualité dans laquelle quelques caractères sont impératifs, au niveau de la teneur d’une part avec un contenu volontairement fouillé, au niveau de la sincérité de l’autre avec une musique que le groupe joue avec son cœur, avec ses tripes … Tantôt teintées des couleurs de la Jamaïque, tantôt inondées de celles de Londres ou encore de Liverpool, les chansons rassemblées dans « Canicule » s’ouvrent très largement vers les autres et apportent à chaque instant leur lot de diversité, de variété même, au sens propre et au sens figuré, nous emmenant vers une « Macadam Princess » ou nous confrontant à une « Question de choix », constatant que « Tout se débine » et saluant une « Promesse tenue » avant de se fendre d’un amer constat qui tend à laisser croire que nous sommes tous « Amputés du cœur » … Toujours très changeant mais jamais décousu, « Canicule » joue avec les températures musicales en faisant preuve d’une certaine intelligence et propose une musique qui, si elle ne plaira pas forcément à tout le monde, a le mérite de tenter l’ouverture au sens large du terme. |
