lundi, 31 octobre 2011
Bang bang wa wee’s (Lizzy Records – 2011) Durée 48’48 – 14 Titres http://www.bradleyscircus.com http://www.myspace.com/bradleyscircus 
Ils distillent avec un réel talent une musique qui sent bon les sonorités roots du blues et de la soul mais savent tirer parti de leur jeunesse pour le faire de manière contemporaine, rien de bien surprenant dès lors que l’on compte le groupe au rang des valeurs sures de la scène néerlandaise depuis quelques années. Remarqués avec un premier album qui les aura emmenés jusqu’aux USA où ils ont fait une tournée dans les Etats du Sud, Mattanja Joy Bradley à la guitare et au chant, André Van Den Boogart à la guitare, Lidewij Veenhuis à l’harmonica, Toine Stout à la contrebasse et Beewee Nederkoorn à la batterie ont connu là bas les mêmes joies et les mêmes peines que les musiciens du cru et s’en sont même inspiré pour composer une chanson de ce deuxième album enregistré en Louisiane, histoire bien entendu de mieux faire ressortir les côtés les plus chauds et les plus colorés de la musique du quintet ! Capable de se teinter d’une grosse pointe de jazz ou au contraire de glisser directement vers l’americana, Bradley’s Circus s’appuie très intelligemment sur la voix d’une chanteuse dont le charme est incontestable et tempère les ardeurs de chacun des morceaux en leur apportant à la demande des cachets folk ou country, des petits accents toujours disposés avec soin pour mettre en valeur une grappe de notes ou un arrangement subtil. Quelques musiciens additionnels apportent de temps à autres un accordéon, un bugle ou encore un saxophone, finissant d’accentuer toutes les diversités d’un groupe qui se montre aussi à son aise dans des titres qui virent parfois au rockabilly, au surf rock ou tout simplement au rhythm’n’blues, des titres comme « I Can’t Love You Anymore », « Wasteland », « Ghost Train 665 », « Double Martini », « Pussycat » et bien entendu « Nil Volentibus Arduum ». Conscient que c’est en élargissant au maximum son répertoire pour parvenir à mettre de la diversité dans son œuvre et par la même occasion toucher le public le plus vaste possible, Bradley’s Circus se paie avec « Bang Bang Wa Wee’s » un voyage des plus conséquent sur les terres des musiques américaines et force le respect non seulement par des compos qui se tiennent mais aussi et surtout par une interprétation dévastatrice. Un must ! |