Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Chroniques CD's arrow LOST OPERA

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LOST OPERA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 21 octobre 2011
 

Alchemy of quintessence
(Brennus Music – 2011) 
Durée 44’59 – 10 Titres

http://www.lostopera.com  
http://www.myspace.com/lostopera

Créé à la fin de l’année 2007, Lost Opera est un combo ébroïcien qui a laissé au temps le soin de le conduire à la maturité avant de se fendre de son premier album, et même si entre temps le groupe aura accouché de deux démos et donné pas mal de concerts, jamais Loïc Conti au chant, Eric Jego aux guitares, Yoann Conti aux claviers et Xavier Delalandre à la batterie n’auront commis l’erreur de mettre la charrue avant les bœufs, tant et si bien que c’est avec un album plutôt abouti qu’ils débarquent aujourd’hui dans les bacs estampillés metal, capables qu’ils se montrent de varier les plaisirs et de multiplier les couleurs sans pour autant ni se disperser, ni perdre en consistance. « Alchemy Of Quintessence », c’est un peu une façon d’imposer son propre style dans un paysage où l’on n’est pas forcément toujours prêt à accepter les changements. Et pourtant …   

L’utilisation des claviers dans le metal a longtemps fait débat et si tout le monde ou presque est aujourd’hui capable d’accepter la chose, moins évidente est celle de parvenir à faire abstraction d’une basse, quand bien même l’instrument ne manque pas véritablement à Lost Opera tant le groupe a su trouver non seulement une identité propre mais aussi un son puissant. Naviguant entre metal mélodique et metal extrême, le quartet haut-normand joue sur la voix incroyablement changeante de son frontman et s’appuie sur des alternances de guitares et de claviers du plus bel effet, les déflagrations imposées par les premières se tempérant plutôt bien au contact des nappes très aériennes et délicates que les seconds se montrent parfois capables de proposer. Dans le paysage de montagnes russes que nous impose Lost Opera, l’auditeur se retrouvera secoué voire même parfois malmené en passant de « Sombres peines » à « Alone » ou de « Psykose » aux deux parties successives de « Banshee », « Razielle » et « Luzibel », pour finir invariablement par terminer sur les rotules à la fin de « Xenocide » après trois quarts d’heures pleins de grosses sensations. Les puristes ne manqueront pas de relever un accent « so frenchy » lors des passages de chant clair mais finiront par succomber comme les autres aux charmes d’un premier album qui laisse entrevoir toutes les capacités d’un groupe qui est loin d’avoir fini d’évoluer dans les années à venir. Miser aujourd’hui sur Lost Opera, c’est risquer de se retrouver demain avec un bon groupe de metal de plus à se fourrer dans les oreilles !