mardi, 18 octobre 2011
Le premier pas
(Autoproduction – 2011)
Durée 21’23 – 5 Titres http://www.julienbiget.fr
http://www.myspace.com/julienbiget 
Connu pour les activités de guitariste, d’arrangeur et de réalisateur qu’il a exercées aux côtés de nombre d’artistes comme Gabriel Yacoub, Sylvie Berger ou Jean-Michel Veillon et revenu de ses diverses autres expériences, de celle de bluesman concrétisée lors de la création de Mojo Band en 1995 avec l’harmoniciste Xavier Laune, de celle celtisante de Distant Shores démarrée en 2000 et de toutes les autres, exotiques, bretonnes ou même italiennes, Julien Biget essaie aujourd’hui de se faire reconnaître comme le véritable singer/songwriter qu’il est et se lance dans un album où la chanson se veut à la fois folk et racée … Polyvalent, le chanteur et guitariste s’entoure de Stéphane Beaucourt à la basse et à la contrebasse et de Jean-Bernard Hoste à la batterie et au mellotron et nous dévoile en l’espace de seulement cinq titres ce qui pourrait bientôt s’inscrire dans la descendance légitime des œuvres de Neil Young, de Daniel Lanois ou encore de Bertrand Belin ! A force de textes pleins de sincérité et de naturel, Julien Biget s’adresse à l’auditeur avec une réelle sensualité et lui offre des chansons qui jouent autant sur la richesse des mots que sur la délicatesse des notes, trouvant toujours le ton le plus juste pour délivrer des tranches de vie qui touchent directement à l’âme mais aussi au cœur. Jouant autant avec les situations qu’avec les accessoires, le poète nous convainc avec « Regarde-moi » et nous propose ensuite des trésors plutôt inattendus comme « L’habit », « Le dernier pas » ou encore « Ma poupée solitude » pour mieux finir dans un costume qui lui va comme un gant, celui de « Meilleur ouvrier », un statut qu’il ne revendique pourtant pas forcément pour lui-même mais qu’il mérite très largement tant il sait à chaque instant se remettre en question avec beaucoup d’humilité pour finir par faire de chacune de ses chansons une pièce unique en son genre, une petite étoile qu’il se chargera bientôt d’aller installer au-dessus des plus belles scènes où il mérite vraiment de se produire. Voilà la preuve qui rien n’est jamais définitivement écrit et que même avec derrière soi une carrière des plus conséquentes, il reste possible de se remettre en question et de continuer à évoluer … Bravo ! |
