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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 17 octobre 2011
Ohayo
(Laybell – 2011)
Durée 12’52 – 4 Titres
http://www.myspace.com/shikoshikoband
 Derrière ce nom à consonance nippone se cache une formation originaire du Nord de la France et depuis sa création en 2008, Shiko Shiko a déjà eu l’occasion de démontrer tout son talent de composition et d’improvisation au travers de deux maxis autoproduits, « Bukkake » en 2009 et « Guantanamera » en 2010. Rompus à l’exercice de la scène, Gilles aux claviers et au chant, Yamaneko aux guitares et claviers, Rey Mistereo à la basse et Arekushi à la batterie et aux machines ont réussi à décrocher quelques belles premières parties comme celle de Vampire Weekend mais aussi des Dandy Warhols et c’est en rejoignant le collectif Laybell que Shiko Shiko se lance aujourd’hui dans la présentation d’un nouveau maxi qui laisse augurer à terme de la naissance d’un véritable album …
En attendant que les Lillois franchissent définitivement le pas en mettant un LP dans les bacs, c’est à quatre créations de gros rock bruitiste teinté d’electro que se frotte l’auditeur, quatre pures merveilles d’ingéniosité et de feeling qui en appellent autant à une notion toute personnelle des structures musicales qu’à une approche définitivement dévastatrice de ces dites structures. Que ce soit en forçant sur les guitares ou au contraire en laissant délibérément la main aux machines, Shiko Shiko se lance ainsi dans un éventail plutôt large de sonorités et n’en fait qu’à sa tête, trouvant toujours matière à surprendre au gré des « Kegadoru », « Xylophono », « Zaa Zaa » et autres « Shito Shito » et finissant toujours par retomber sur ses pattes, quand bien même l’entreprise de démantèlement musical à laquelle il s’essaie en quasi-permanence semble souvent prête à atteindre le point de non-retour. A réserver à un public averti, « Ohayo » laisse entrevoir l’arrivé à maturité d’un groupe qui a une belle carte à jouer sur la scène extrême nationale et internationale. Bon sang ne saurait mentir ! |
