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OUTRAGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 14 octobre 2011
 

Ryzhom
(Mosaic Music Distribution – 2011) 
Durée 39’58 – 11 Titres
 
http://www.myspace.com/outragepunk 
 

Quinze années d’Outrage méritaient bien une jolie fête et c’est sous la forme d’un nouvel album que ces Manceaux disciples des Washington Dead Cats, Ska-P, Shériff, Cadavres, Béru et autres Parabellum marquent cet anniversaire, conscients que les changements de formule et notamment l’abandon des cuivres depuis le précédent opus paru en 2008 ont pu surprendre les vieux fans mais certains que l’avenir du quintet est devant lui et non derrière. Rictus à la guitare et au chant, Jib’s à la guitare, Gniak aux claviers et au sax, Fouancis à la basse et Vivou à la batterie ont donc fait abstraction de tout ce qu’ils avaient pu entendre, le bien comme le mal, et se sont appuyés sur leur longue expérience acquise à la scène mais aussi au studio pour nous proposer la tartine de punk rock qui déchire en la teintant d’un poil bien dosé d’electro et en mettant dedans beaucoup de Français mais aussi une pointe d’Espagnol et même d’Italien.

Du punk, du rock, du ska, du surf rock, du metal, des accents folk … A la table de cette formidable auberge espagnole que se veut « Ryzhom », chacun a pris soin d’apporter ce qu’il souhaitait inscrire eu menu et si le résultat d’ensemble perd forcément un peu en homogénéité, il gagne au moins autant si ce n’est plus pour ce qui est de ménager à chaque instant un véritable effet de surprise. Piloté par une paire de guitares qui font des étincelles sur le plancher du studio mais aussi par une voix posée à chaque fois sur le ton le plus juste, Outrage balance sans ménagement ce qu’il a sur le cœur mais n’en oublie pas pour autant de se faire parfois plus tendre, plus délicat, histoire de rappeler que derrière son costume de dur à cuire, chacun de ses membres cache au plus profond de lui un vrai cœur d’artichaut. Pour nous emmener de ses « 14 ans… » jusqu’à « L’esprit de la résistance » sans jamais renoncer à aucun Outrage, c’est au travers de quelques brûlots indispensables comme le très actuel « Bella Ciao » servi ici sur un ton débridé ou encore comme la cover de « M. Le Contrôleur » de Zabriskie Point mais aussi les excellents « Granada », « Les enfants perdus » et « Burnout » que le band confirme que le « Court circuit » de 2008 n’était pas un accident de parcours mais bel et bien un virage à angle droit aussi volontaire qu’assumé. Voilà qui a le mérite d’être clair !