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THE MOORINGS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 13 octobre 2011
 

Pints and glory
(PIAS – 2011) 
Durée 35’44 – 12 Titres
 
http://www.myspace.com/moorings
 

Ils sont originaires de l’Est de la France mais c’est en Irlande que ces six musiciens puisent leur inspiration, s’installant naturellement dans une lignée où l’on compte des groupes comme les Dubliners, les Chieftains et les Levellers et faisant évoluer leur formule depuis leur formation en 2007 pour petit à petit délaisser le folk acoustique des premiers concerts et laisser entrer en même temps que la fée électricité une bonne dose de punk qui emmène l’ensemble encore un peu plus loin. Avec une centaine de concerts dans les jambes et des festivals prestigieux en Allemagne et en Italie, The Moorings a acquis une solide expérience que D. Phil Jelly au chant et aux guitares, Nicky aux guitares et banjos, Anne So au violon, Delphine à la flûte, Matt à la basse et Sam à la batterie traduisent aujourd’hui par un premier album, « Pints And Glory », que seul un maxi éponyme avait précédé à la rentrée 2009.  

A défaut de lui amener à coup sur la pluie, The Moorings a l’avantage de transporter son public directement vers la verte Irlande et plus précisément vers ses pubs où la Murphy’s et la Guinness coulent à flot au son de la musique que les formations forcément un peu enivrantes et parfois un peu enivrées distillent comme autant de bons whiskys du cru … Dans un mélange de mélodies celtes et d’énergie punk, les six musiciens nous font faire le grand tour de Temple Bar à grand renfort de titres plus inspirés les uns que les autres, cédant autant à l’appel des incontournables traditionnels comme « The Wild Rover » qu’à la reprise du « What’s Left Of The Flag » des Flogging Molly et conjuguant au passage le même morceau d’Ewan MacColl, « Champion At Keeping Them Rolling », une première fois à la sauce punk puis une seconde à la sauce trad. Le reste de l’opus partagé entre des « Friendship », des « Molly Maguires », des « Working Class Heroes » et des « Nightingale » n’est forcément que prétexte à goûter à un irish folk punk frais et racé comme une bonne stout. Une tranche de saumon et un ragoût d’agneau sur le tout et on s’y croirait vraiment tant ça joue bien … Garçon, vous nous remettrez la même !