mardi, 11 octobre 2011
Tenir debout
(Timber – 2011)
Durée 35’59 – 10 Titres
http://www.cristini.info
http://www.myspace.com/didiercristini
 Il est entré en résistance depuis bien longtemps et c’est contre vents et marées que ce guitariste engagé doublé d’un libre penseur distille ses chansons comme d’autres plantent des arbres, avec la conviction que si ça ne changera pas forcément la face du monde, ça aura au moins le mérite d’avoir été fait et de nous permettre de mieux respirer ! Poète et musicien, Cristini est un personnage haut en couleurs qui fait autant penser à Brassens qu’à Springsteen et qui sait prendre son temps pour que chacune de ses œuvres soit construite, singulière, attachante et surtout convaincante. Trois ans après « Les yeux cousus », c’est avec un troisième album que l’artiste relève un nouveau défi, celui de « Tenir debout » en s’appuyant sur un ouvrage à la fois bref et intense, un peu plus d’une demi-heure de musique dont le mixage a été confié à Kevin Harp tandis que c’est Gavin Lurssen qui se chargeait du mastering. De la passion, de l’engagement et en prime quelques belles surprises … Entre chanson et rock, Cristini s’impose comme un très grand songwriter !
Enfant des maquis corse débarqué depuis belle lurette à Lyon, Cristini n’en reste pas moins un personnage au caractère bien trempé et à la détermination solide, autant d’ingrédients dont il se sert quand il est question de mettre des mots en musique et de donner de la force et du sens à des poèmes ! Un peu à la manière d’un Don Quichotte de la chanson engagée française, libertaire pourrait on pratiquement dire, l’artiste s’engage dans une bataille contre des moulins à vent, se satisfaisant d’une « Rencontre » pour se lancer dans la « Contrebande » d’idées fortes, rendant hommage à son « Pays de Cocagne » ou rêvant encore à « Un jour meilleur » mais surtout chantant pour « Tenir debout ». Un plaidoyer aussi vivant que vibrant pour la lutte, qu’elle soit des peuples, des classes ou simplement pour la dignité avec le superbe « Ghjuvan » et même un passage presque obligé par le chant des partisans italiens, « Bella Ciao », et c’est avec en boite un très bel album que nous revient Cristini, bien décidé qu’il est à poursuivre un idéal au travers d’une musique qu’il joue avec tellement de détermination qu’elle ne peut que se montrer irrésistible. On aime ! |
