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TRIBUTE TO GARY MOORE à VERNEUIL-SUR-SEINE (78) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 24 septembre 2011
 

HOMMAGE A GARY MOORE
CHARLIE FABERT, NEAL BLACK, VIC MARTIN, NINA VAN HORN
ESPACE MAURICE BEJART – VERNEUIL-SUR-SEINE (78)
Le 23 septembre 2011 


http://www.charliefabert.com  
http://www.myspace.com/nealblackblues  
http://www.ninavanhorn.com 
http://www.blues-sur-seine.com  

C’est un rendez-vous exceptionnel qui nous est proposé ce soir puisque la ville de Verneuil-sur-Seine a choisi de dévoiler sa saison culturelle 2011/2012 en présentant non seulement un film résumant les temps forts de l’année à venir mais aussi en offrant un concert gratuit à ses administrés, et pas n’importe quel concert puisque en collaboration avec Blues-sur-Seine, l’Espace Maurice Béjart rend hommage ce soir à un grand guitariste disparu le 6 février dernier, Gary Moore. Une idée qui trottait dans la tête des élus qui depuis un temps rêvaient d’inviter le guitar hero pour enflammer les rives de la Seine, une idée tragiquement tombée à l’eau cet hiver qui se voit pourtant aujourd’hui un tant soit peu concrétisée par ce Tribute To Gary …

Ce n’est pas n’importe quel artiste qui est invité à mettre ses guitares dans celles de l’Irlandais, et si Charlie Fabert est jeune et qu’il n’est pas chaussé Gibson, sa Strat St Louis n’a pas à rougir comparée à celle d’un monstre sacré qui a laissé pour la postérité nombre d’hymnes, que ce soit dans le hard rock et dans le rock où il a fait ses premières armes mais aussi dans le blues où il avait trouvé un refuge fort apprécié depuis un long moment. En fermant un peu les yeux, on finit même par imaginer que cette gueule burinée par le temps et par les coups est une fois encore et comme par magie en face de nous ! Il faut dire que Charlie Fabert est bien accompagné et qu’en plus de ses musiciens, il a réussi à inviter Vic Martin, l’homme qui a accompagné Gary Moore aux claviers durant une douzaine d’années avant sa disparition ! Alors forcément, attaquer par un « Cold Day In Hell » avant de poursuivre sur « Walking By Myself » ou « Midnight Blues » n’est pas un problème pour une formation qui respire le blues en général et qui maitrise celui de l’Irlandais sur le bout des doigts.

S’il a les moyens de s’inspirer ouvertement du jeu de guitare de Gary Moore, Charlie Fabert qui n’en a pas véritablement la voix ne cherche pas à l’imiter, s’attachant plutôt à chanter avec sa propre personnalité et son propre talent. Et pourtant son premier invité, le grand Neal Black, va bientôt apporter non seulement le grain de sa Les Paul mais aussi sa grosse voix rocailleuse de Texan à un set qui grâce à lui va encore monter d’un cran en intensité avec quatre titres de plus parmi lesquels l’indispensable « King Of The Blues » mais aussi les non moins attachants « Stormy Monday », « Too Tired » et « All Your Love ».

Revenu seul devant le micro, Charlie nous offrira encore « Oh Pretty Woman » avant de se lancer dans une démonstration époustouflante sur « Still Got The Blues », poussant très loin la traditionnelle petite note qui caractérisait si bien Gary Moore avant d’inviter son second guest du soir, Nina Van Horn, à venir poser sa voix de blueswoman sur une « Story Of The Blues » qui n’en s’en voit que mieux mise en valeur grâce à cette historienne férue des douze mesures qui n’en reste pas moins une rockeuse dans l’âme puisque c’est « Out In The Fields », un des morceaux de la période heavy de Gary, qu’elle interprète juste après pour mieux nous quitter sur un superbe « Since I Met You Baby ».

Charlie Fabert reprendra une dernière fois le micro en solo pour « Jumping At Shadows », mais ce ne sera que pour mieux se faire rejoindre par ses invités dès le début d’un rappel marqué comme il se doit par le mythique « Parisienne Walkways » où il flirte avec le larsen en allant au plus près de son ampli et où il partage les soli avec un Neal Black arborant un de ses plus beaux sourires ! Nina Van Horn s’y colle encore sur un « Further Up On The Road » et, timidement, la salle se lève enfin sur les derniers accords … We want Moore !

Un dernier salut, quelques remerciements, et contre toute attente c’est un ultime morceau qui nous sera offert, un bon gros blues de derrière les fagots servi un peu à la va comme j’te pousse par une formation heureuse d’improviser et plutôt amusée de se lancer dans un medley d’où surnagera, entre autres, « The Blues Is Alright ». Verneuil exulte, Charlie descend dans le public, lève sa guitare au ciel pour rendre à Moore ce qui appartient à Gary … Quand on croise le regard de Vic Martin, on sent que l’émotion est grande. C’est tout simplement magique !

Si l’on en croit les commentaires du public à la sortie de la salle, la soirée aura conquis le cœur de l’assistance et si le son était parfois un peu agressif, non pas par la quantité de décibels qui était plus que raisonnable mais plus simplement par l’intonation puissante des accords, c’est aussi pour rappeler que Gary Moore était un artiste puissant capable de finesse, un artiste qui avait pour habitude d’attaquer ses cordes … Voilà une saison culturelle qui commence bien !

Fred Delforge – septembre 2011