dimanche, 09 octobre 2011 Oserais-je ? (Chandelle Productions – Sony Music – 2011) Durée 44’49 – 12 Titres http://www.myspace.com/aureliecabrel
Affirmée dès l’été dernier et avec seulement cinq titres extraits de ce premier opus comme la digne héritière de son songwriter de père, mais avec en prime une grosse dose de personnalité et un talent qui ne cède pas à l’appel du plagiat, Aurélie Cabrel confirme dès aujourd’hui avec l’album dans son intégralité que ceux qui dès le mois de juin ont cru en elle avaient raison puisque c’est un vrai disque au ton très rock qu’elle nous propose, un ouvrage enregistré dans le studio paternel mais empreint de l’influence d’un autre artiste, Esthen, auteur et compositeur belge qui n’avait jusqu’alors fait que trop peu de vagues en France … Au talent d’écriture des deux complices viennent se greffer un vrai sens pointu de la mélodie et forcément des conditions optimales, tant au niveau des accompagnateurs que des techniques d’enregistrement, et si forcément d’aucuns taxeront la jeune artiste de chanceuse, au moment de peser le contenu pour ce qu’il est, sans tenir compte des artifices techniques, c’est un album d’une pure beauté que l’on retiendra d’une chanteuse qui plus que Cabrel est définitivement en train de devenir Aurélie ! Rien ne manque à l’appel quand on s’attache à disséquer ces presque trois quarts d’heure de musique, ni les mélodies soigneusement écrites et les arrangements intelligemment placés, ni la fraîcheur de ton que la chanteuse leur insuffle, ni même la qualité des textes tantôt couchés sur le papier par Aurélie Cabrel elle-même, tantôt empruntés à d’autres … « Oserais-je ? », c’est l’histoire presque banale de l’oisillon qui quitte le nid pour voler de ses propres ailes et qui, comme tout enfant qui se respecte, fait son possible pour se démarquer de sa famille naturelle, pour avancer dans une voie qui n’appartient qu’à lui et qui au bout du compte finira par convaincre tout le monde, non pas parce qu’elle est meilleure ou moins bonne mais tout simplement parce qu’elle est différente et en même temps tellement spontanée. La voix bien en place, déterminée, Aurélie Cabrel nous sort le grand jeu et déroule sur son premier effort toute la passion qu’elle a en elle, se livrant à quelque chose de fort, un peu comme une déclaration d’amour qu’elle sait mieux que quiconque traduire par des chansons comme « Un rien », « Abracadabra », « Tourne encore », « Je te tatoue » et autres « Monde en sucre ». Un passage naturel par le duo avec Esthen sur « Dix doigts demain » et la virgule obligatoire apposée par le patriarche qui, tellement fier de sa progéniture, n’aura rien de plus à ajouter qu’une pointe de ukulélé sur « J’ai cherché » et voilà tout le monde convaincu, du simple curieux jusqu’à celui qui avait déjà cédé à l’appel des premiers passages en radio, que c’est une vraie bonne idée qu’à eu Aurélie Cabrel quand elle a décidé d’oser faire ce premier album ! Sortie nationale le 17 octobre …
|