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PEACHES EN REGALIA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 07 octobre 2011
 

Peaches En Regalia
(Autoproduction – 2011) 
Durée 35’48 – 9 Titres 

http://www.myspace.com/peachesenregalia1
 

Rien que ce nom de groupe qui s’inspire d’un instrumental de Frank Zappa prête à penser que c’est vers une musique barrée à souhait que Peaches In Regalia va nous emmener et c’est en effet dans un registre à la fois expérimental et novateur que ce combo parisien nous attire, s’appuyant sur des influences qui vont de Sonic Youth à Tortoise en passant par Kyuss et The Ex pour s’embarquer dans un mélange où le post rock et la noise se tapissent ouvertement de dub et de math rock. Nous voilà bien avancé, d’autant que c’est suite à une révolution interne initiée en 2008, un an après sa création, que le groupe en est arrivé à un line up élargi dans lequel on compte aujourd’hui Sylvain Martin et Nicolas Gillot aux guitares, Hugo Coste à la basse et Odran Trümmel à la batterie. Enfermé une semaine toute entière sur l’Ile de Ré fin 2009, Peaches En Regalia ne pouvait qu’en revenir avec de la musique plein les valises et après un long temps de tri et d’écrémage, c’est à l’été 2010 que le combo s’enfermait pour y mettre en boite son premier effort éponyme …

Si Peaches En Regalia prouve à chaque instant que ses influences sont très bien assimilées et que sa technique de jeu n’a pas grand chose à envier à celle de ses modèles, le groupe s’attache aussi à démontrer par l’exemple que ni l’inspiration ni l’originalité ne lui font défaut quand il est question de composer des titres dans lesquels construction rime plus souvent qu’à son tour avec déconstruction. Plus tout à fait post rock et pas encore tout à fait dub, la musique du quartet en appelle à ces deux composantes majeures mais les associe avec une telle intelligence que des titres comme « Deux Ex Machina », « Non identifié », « Autoreverse » ou « Maelström » finissent à chaque fois par plonger l’auditeur dans une sorte d’impasse, dans un labyrinthe dans lequel il fait bon se retrouver enfermé pour mieux prendre du plaisir à en découvrir à un moment ou à un autre l’issue. Les guitares se croisent, se répondent, les ambiances se succèdent avec comme seule complémentarité une couleur froide, parfois presque austère, mais au bout du chemin c’est l’art en général et la musique en particulier qui en ressortent gagnants. En se fixant sur le superbe artwork et en montant le volume un peu plus haut que les limites du raisonnable, on finit vraiment par s’y croire tant c’est bien fait. A découvrir impérativement !