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WOLF MAIL à ENSISHEIM (68) pdf print E-mail
Ecrit par Cathie Wetzstein  
vendredi, 23 septembre 2011
 

WOLF MAIL
CAF'CONC – ENSISHEIM (68)
Le 6 septembre 2011


http://www.wolf-mail.com/ 
http://www.cafconc-ensisheim.com/  

Et c'est reparti pour une saison 2011/2012 qui s'annonce très prometteuse et nous réserve encore de belles surprises. Ce soir, Yannick accueille un hôte de choix en la personne de Wolf Mail !

Canadien de naissance, Wolf passe quelques années dans le Sud de la France avant de rejoindre la Californie dans son adolescence, pour enfin s'installer à Sydney, en Australie. Il tourne avec des grands noms du blues/rock et parcourt le monde, totalisant un nombre impressionnant de concerts. Son répertoire est constitué de compositions et de reprises. A son actif, cinq albums, dont le dernier sorti cette année, "The Basement Session", dont il va nous présenter une majorité de titres. Wolf est accompagné de Michel Mulder à la basse, qui nous vient directement du pays des tulipes et de Niko Sarran, batteur de son état, du Sud de la France. 

21 h 45, le trio arrive sur scène et démarre fort avec "Old Time". Nous entrons de plein pied dans l'univers très blues roots et électrique de Wolf Mail qui nous distille une musique prenante et sans fioriture. Sa guitare, une Gilbert fabriquée artisanalement en Australie avec un bois de Tasmanie de 200 ans d'âge, possède un son magnifique. "Love Breaking Shuffle" prend le relais. Wolf est un passionné et ça se ressent immédiatement dans son jeu de guitare, pur et simple, au son puissant et sans effets. "We're happy to be here tonight in this beautiful place, an unusual place"… Eh oui, le Caf' n'a pas fini de surprendre de par son inhabituelle conception scénique.
 
Suit "Solid Ground" sur un tempo un peu plus soutenu, ponctué de breaks. Et toujours ce son de guitare clair et limpide, les doigts aériens de Wolf survolant les cordes, qui nous balancent riffs et soli à tomber. Sa voix rauque et éraillée s'élève sur "Need Your Love", un soul blues de Peter Green magnifiquement interprétée. Il y met beaucoup de sensibilité et lorsque sa voix se mêle à sa guitare, ne formant plus qu'un, une certaine sensualité se dégage de l'ensemble. L'émotion est à son comble et un frisson parcourt l'assistance.

Changement de guitare … Wolf nous présente Fat Betsy, une guitare électro–acoustique. "It Serves Me Right" fait son entrée sur un rythme langoureux accompagné par une voix profonde qui prend toute son ampleur dans ce superbe blues. Et on comprend mieux pourquoi Wolf a baptisé sa guitare "Fat Betsy". Ce bonhomme est également plein d'humour et nous parle un franglais plutôt pas mal, son "Merci very much beaucoup" va rester dans les annales du Caf' !!! 

Et Wolf de nous introduire le très connu "Fire" de Jimi Hendrix, d'une manière plutôt originale : "If you don't know this song, you probably be in jail somewhere …". J'ai eu chaud… je le connais !!! Niko va se lancer dans un formidable solo de batterie. Sa frappe est musclée et d'une précision de métronome. Aucune pitié pour les peaux de ses fûts qui sont battues avec puissance, faisant ressortir tout le talent de ce batteur d'exception. Le premier set se termine sur "Coming To You", tiré de l'album "Solid Ground'.

Le combo nous accorde un moment de répit, juste le temps pour nous d'absorber tout ce qu'il nous a envoyé … et c'est reparti pour le second set avec "So Fine" doté d'un groove puissant qui donne envie de se remuer, suivi de "I'm A Ram". Le public est conquis, charmé.

Très charismatique, Wolf a cette faculté naturelle de capter l'attention de son auditoire avec un jeu de scène qui nous en met plein la vue et une présence scénique très forte. Les notes s'échappent de sa guitare avec une fluidité déconcertante et son feeling est impressionnant. Michel et Niko font leur boulot à la perfection en assurant une partie rythmique bien charpentée, solide et précise.

Le set se poursuit, les titres s'enchainent, nous emportant toujours plus vers cette déferlante blues que nous délivre Wolf et son équipe de choc. De "Upper Hand" aux sonorités très hendrixienne à "Sweet Soul", énergique et entrainant, en passant par "Blue Rose" et "Hello", des slows blues à tomber, Wolf n'a de cesse de nous embarquer toujours plus loin dans son monde. Tout en ayant trouvé son identité musicale, avec un style et un son naturel qui lui est propre, on retrouve les influences de Wolf dans les différents titres qu'il joue. Et c'est avec Freddie King et "Going Down" que ce concert prend fin !

"Let the good time roll", dixit Wolf… Et c'est ce que nous avons fait toute cette soirée. Vraiment, à voir et à revoir !!!

Cathie Wetzstein – septembre 2011