mercredi, 05 octobre 2011
Be careful what you ask for…
(Autoproduction – 2011)
Durée 19’07 – 5 Titres http://www.acousticbluesmsg.com
http://www.myspace.com/acousticbluestrio 
M.S.G., trois lettres qui reprennent une à une les trois initiales d’un trio blues acoustique qui a voué sa carrière au blues rural du Piedmont et qui confirmait il y a peu par un maxi de seulement cinq titre le contenu dense et intense de ses deux précédents efforts, « Meet Me In The Middle » paru en 2005 et « Done Spoke My Mind » sorti trois ans plus tard. En attendant leur troisième album dont la création est en cours, c’est donc vers une piqûre de rappel salutaire que nous entraînent l’harmoniciste et guitariste Jackie Merritt, le guitariste Miles Spicer et la chanteuse percussionniste Resa Gibbs, trois artistes d’expérience qui ont su combiner leurs talents individuels pour proposer au public une musique qui touche droit au cœur et à l’âme ! Une musique dans laquelle le blues se teinte délicatement de country, de folk et pourquoi pas à l’occasion de gospel … C’est une œuvre qui sent bon la terre que nous propose M.S.G. – The Acoustic Blues Trio, une de celles qui respirent l’authenticité et qui savent se contenter d’un kazoo, d’un washboard et de quelques percussions sommaires pour mieux emmener des notes personnelles ou encore des traditionnels vers des terrains de jeu plein de petites étincelles propices à raviver le feu d’un blues à la fois roots et convivial. Pour qui découvre le trio avec ce vibrant « Be Careful What You Ask For… », l’envie de repartir vers le reste de la discographie du groupe est rapidement irrésistible d’autant que les actuels « Charlie Stone », « Do You See Me Now ? » ou « Glory, Glory, Hallelujah » sont le prolongement logique et naturel de pièces d’orfèvrerie comme les superbes « Midnight Special », « Take This Hammer », « Penniless Rag », « Ain’t No Grave » et autres « I Heard The Angels Singing » qui jalonnaient les précédents efforts. Capable de reprendre dans le texte des standards de John Prine, de Leadbelly ou du Reverend Gary Davis et de les agrémenter de compositions individuelles ou collégiales qui n’ont jamais à rougir de la comparaison, ce trio épatant venu du fin fond de la campagne américaine s’offre à nous comme une véritable bouffée d’oxygène, un grand vent d’air pur et frais qui souffle sur un blues qui semble ne pas avoir pris une ride depuis ses origines tant il est joué avec passion et brio. On en redemande forcément ! |
