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CHRIS DAIR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 04 octobre 2011
 

Crossroads to freedom
(Autoproduction – 2010) 
Durée 54’00 – 13 Titres 

http://www.chrisdair.com  

Désespérément trop peu connu dans l’hexagone, Chris Dair n’est pas un jeune guitariste en mal de devenir puisque outre le fait d’avoir figuré parmi les nominés aux British Blues Awards 2011, ce musicien qui a été inspiré dès son plus jeune âge par Manitas de Plata avant de se tourner vers le blues à l’adolescence a eu l’honneur et le plaisir de croiser le fer avec des pointures comme Rory Gallagher, Jimmy Page, Mark Knopfler, Peter Green, Jeff Beck et tant d’autre encore … Devenu entre autres compositeur pour le cinéma, Chris Dair n’en reste pas moins un guitariste et un chanteur fortement attiré par le blues en général mais aussi par ses pairs, les Frank Zappa et autres Jimi Hendrix, et c’est un album de treize pièces originales qu’il commettait l’an passé, un album qui nous conduit des rives du Mississippi jusque vers les brumes industrielles de Chicago ! De Muddy Waters à Pat Metheny, c’est à un « Crossroads To Freedom » que l’on attrape le bonhomme au vol …

Jouer le blues et le faire plutôt bien, voilà un exercice qui n’est pas donné à tout le monde et pourtant c’est avec une réelle ingéniosité que Chris Dair y parvient, laissant non seulement cheminer ses doigts de fort belle manière sur la gamme pentatonique mais s’attachant à donner à sa voix tout le bleu qu’il a dans son âme. Tantôt sensuel, délicat, aux limites de l’éthéré, tantôt plus prolixe quand les accents venus de Jimi le cueillent au plus près de la racine, le bluesman joue avec les couleurs et n’hésite jamais à leur donner des nuances qui tirent aussi bien vers le blues folk des origines que vers un blues urbain et électrique mais aussi vers des blues tour à tour world ou même expérimentaux. Sans renoncer ni à mettre un violon, ni à laisser ses notes regarder du côté de Santana, de John Lee Hooker, de Gary Moore ou de Zappa, Chris Dair développe, agrémente et enjolive un art de jouer qui fait plaisir à entendre au travers de pièces comme « See The Stars », « Please Don’t Let Me Go », « Loving You Too Much » ou « Goldwater Mountain », s’offrant aussi bien des errances acoustiques que des démonstrations très électriques et se prêtant de temps à autres au jeu de l’instrumental, non pas pour reposer une voix qu’il a très intéressante mais pour mieux laisser à l’auditeur l’occasion de faire travailler son imagination. De quoi s’en mettre plein la platine !