dimanche, 02 octobre 2011
Seule l’espérance est violente
(Le Cri Du Charbon – 2011)
Durée 48’25 – 11 Titres http://www.myspace.com/miraborock 
C’est en affirmant leur volonté de se lancer dans une sorte de révolution musicale que quatre musiciens ont un jour choisi de se faire appeler Mirabo, un peu en hommage à un autre révolutionnaire qui prônait lui aussi le changement, mais dans un autre domaine. Les pieds solidement arrimés dans le rock, le combo stéphanois a copieusement tourné dans tout le centre de l’hexagone pour y fignoler son jeu et se trouver un son qui lui est propre et c’est riche de tous ces enseignements puisés sur la route que Mirabo a fini par s’enfermer en studio avec Olivier Depardon pour n’en ressortir qu’une fois son premier album mis en boite. Mais ce n’est pas à n’importe quel album que le groupe s’est attelé puisque « Seule l’espérance est violente » est, comme son nom le laisse entrevoir, un ouvrage exclusivement francophone … et plutôt optimiste ! Du rock français capable de se diversifier, de travailler sur les saturations des guitares mais aussi du chant et surtout capable de ne ressembler ni à Téléphone, ni à Trust, ni à Noir Désir, vous en rêviez sans doute sans même vous en rendre compte et voilà que Mirabo parvient le tour de force d’être non seulement original mais en plus d’être diaboliquement efficace, s’engageant dans une voie où Café Bertrand avait déjà posé avant lui de beaux jalons et parvenant à tracer son propre sillon dans un terreau accueillant où des titres comme « Mécanique immunitaire », « Première émission », « Voraces » ou « L’usure » n’ont aucun mal à adopter une véritable dimension rock. Entre engagement et lucidité, Mirabo taille ses textes tantôt à la serpe, tantôt à la hache, et ne met pas moins de vigueur et de grain dans ses mélodies pour les rendre tout bonnement dévastatrices. Porté par un premier single en béton armé, « La même chose », et par un clip réalisé par Les 400 Claps, « Seule l’espérance est violente » a réussi à rassembler de manière très lucide toutes les aspirations artistiques d’un groupe qui a compris que pour réussir, il fallait savoir taper fort d’entrée de jeu. C’est peut être pour ça aussi que ce premier opus du quartet affiche ouvertement la maturité et l’aboutissement d’un troisième ou quatrième album sans pour autant mettre la charrue avant les bœufs … L’histoire est en train de s’écrire pour Mirabo ! |
