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THE DUKE ROBILLARD BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 02 octobre 2011
 

Low down & tore up
(Stony Plain Records – Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 49’08 – 14 Titres 

http://www.dukerobillard.com
http://www.myspace.com/dukerobillard
http://www.bluesweb.com

Duke Robillard n’a plus grand chose à prouver tant sa carrière a été couronnée de succès et ce n’est pas franchement un hasard si BB King lui-même le cite comme un des plus grands instrumentistes de sa génération et si les W.C Handy Awards ont fait de lui à deux reprises le meilleur guitariste de blues de l’année, c’était en 2000 et en 2001. Sur les planches depuis la création de son premier groupe au collège, l’artiste formera en 1967 Roomful Of Blues et s’en ira se frotter à un public conséquent, accompagnant à la scène et en studio diverses pointures dont la moindre n’est certainement pas Big Joe Turner. Devenu sideman de luxe par la suite, Robillard rejoindra même les Fabulous Thunderbirds avant de se lancer dans une aventure solo qui a fait de lui un artiste accompli mais aussi un producteur envié et qui lui permet de multiples facéties, cet ouvrage entièrement dédié aux vieux classiques qui ont marqué sa jeunesse et son apprentissage de l’instrument n’étant pas le plus inattendu de la part d’un musicien qui s’efforce toujours d’arriver là où on ne l’attend pas …

Des morceaux forts qui ont marqué son quotidien alors qu’il avait à peine dix sept ans, des morceaux qu’il a tellement écouté mais aussi joué qu’il en connaît les paroles par cœur, voilà ce à quoi Duke Robillard et son band où l’on retrouve Bruce Bears au piano, Brad Hallen à la basse et Mark Teixiera à la batterie mais aussi quelques guests comme Matt McCabe au piano et Sax Gordon aux saxophones ont choisi de nous convier, s’attachant pour rendre la mixture encore plus consistante à l’enregistrer en analogique et à laisser parler la poudre sur un florilège où l’on croise aussi bien au détour d’une piste Eddie Taylor, Pee Wee Crayton, Sugar Boy Crawford, Elmore James ou encore John Lee Hooker. De blues en boogie et de swing en rhythm’n’blues, The Duke Robillard Band nous ramène vers une partie de l’histoire qui a compté pour ce grand musicien qui pilote le combo de la guitare et de la voix, une période certes révolue mais pourtant pas passéiste pour un sou si l’on en croit le lot de bonnes vibrations qui se dégage des relectures inspirées et séduisantes de pièces comme « Trainfare Home », « Blues After Hours », « Let Me Play With Your Poddle », « I Ain’t Mad At You » ou encore « The 12 Year Old Boy ». Capable de livrer à tour de rôle des ouvrages très personnels et des albums de reprises, Duke Robillard s’essaie cette fois aux covers et le fait avec tellement de naturel que l’on est bien forcé de l’applaudir des deux mains … Un album idéal pour attendre l’automne !