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DESCHANNEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 30 septembre 2011
 

Modern ≠ Progress
(6am – La Baleine – 2011) 
Durée 41’08 – 9 Titres 

http://deschannel.net
http://www.myspace.com/deschannel

Débarqué sur la scène stéphanoise en 1999, Deschannel était à l’origine un ovni piloté par un commandant de bord unique, Anthony Goncalves, et il aura fallu attendre 2007 pour que le musicien s’accorde enfin les services d’un assistant de navigation en la personne de Laurent Hodrinet qui apporte aux synthétiseurs et aux samples du boss une nouvelle dimension orientée vers la vidéo au travers de créations jouées en direct. Présenté comme la rencontre des précurseurs du genre comme Kraftwerk et François De Roubaix et de jeunes loups aux dents longues comme Air et Boards Of Canada, Deschannel s’attache à créer une musique électronique en jouant ses mélodies à l’ancienne, faisant appel à de véritables instruments là où d’autres se contentent de ne s’en remettre qu’aux machines … Le résultat est forcément un peu en dehors des clous de l’electronica moderne mais le duo s’en amuse en nous présentant son nouvel effort qu’il baptise très astucieusement « Modern ≠ Progress ».

Loin de l’electro agressive et incontrôlable, Deschannel s’efforce à chaque instant de créer de véritables mélodies en s’appuyant essentiellement sur l’homme utilisé comme complément indispensable de la machine et non sur le contraire, en ajoutant même une véritable batterie pour mieux renforcer le côté organique des compositions et en regardant autant derrière lui que devant, histoire d’être certain de construire son avenir en s’appuyant sur un passé immuable et indispensable à toute forme d’évolution. Issu de l’univers rock, le projet sait indiscutablement d’où il tire sa musicalité et s’en souvient au moment de mettre ses compositions en œuvre, adoptant une attitude à la fois lucide et digne qui lui permet de transposer ses morceaux à la scène et non pas simplement de les diffuser sur les dancefloors. L’auditeur, forcément attiré par cette musique d’un genre peu courant, s’arrêtera plus ou moins longuement sur ces accents lo-fi et sur ces cachets à la fois noise et pop qui jaillissent sans crier gare de morceaux comme « Polymono », « The Worst Thing Of All », « Words Should Wound » ou « The Funniest Joke Of All », des titres sur lesquels la voix se robotise de temps à autres pour mieux apporter d’autres couleurs musicales … C’est à force d’efforts et d’originalité que les groupes gagnent l’estime du public et à ce jeu, Deschannel est quasiment certain de ne pas perdre !