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MATHIS HAUG pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 29 septembre 2011
 

Playing my dues
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 44’40 – 10 Titres

http://www.myspace.com/mathishaug
http://www.bluesweb.com

Couronné de succès avec son précédent effort, « Five », Mathis Haug qui était alors accompagné de ses Mathematiks s’offre aujourd’hui son premier album solo, un ouvrage dédié à un blues folk qu’il maîtrise avec une réelle aisance et qu’il propose dans un mélange de dépouillement et de richesse avec à la clef une voix carrément originale et un toucher de frettes d’une rare intensité. Installé à un très juste milieu entre trentenaires et quadras, le Nîmois invite quelques-uns de ses amis à l’accompagner de temps à autres mais s’efforce d’avancer seul dans une démarche enrichie des multiples collaborations du musicien à des projets en France et en Allemagne mais aussi de ses concerts donnés en ouverture de grands noms comme Higelin, Chris Whitley ou encore Moriarty. Un temps accompagnateur à la voix et à la guitare d’Emily Loizeau, Mathis Haug est revenu à ses premières amours et nous délivre enfin le chef d’œuvre que l’on était en droit d’attendre de lui, un véritable album de poète et plus encore, de songwriter !

Détenteur d’un style qui se teinte autant des lointaines rives du Mississippi que des plaines de l’Arizona ou encore des contreforts de son Languedoc Roussillon, Mathis Haug n’a pas son pareil pour entraîner son public dans un univers qui ne ressemble à aucun autre, une contrée dont les paysages tapissent de couleurs chaudes et d’odeurs accueillantes pour mieux porter des morceaux qui se laissent rattraper par des parties de chant pleines de cachets luxueux qui semblent parfois venus du jazz et par des arrangements tellement sobres qu’on les croirait naturels, et pourtant quelle n’est pas la richesse des compositions que le jeune homme nous propose ! Au moment de solder ses comptes, Mathis partage son « Birthday Cake » puis se promène sans jamais s’égarer d’un « Family Fire » à un « 5 mn Conspiracy » en croisant à l’occasion un « Pickpocket » mais en conservant à chaque instant « A certain Frame Of Mind » pour mieux nous convier à « The Caretaker’s Parade ». Affichant avec une réelle intelligence un versant séduisant voire presque dandy, un peu à la manière d’Eric Bibb, un autre plus roots mais tout aussi délicat dans le genre de Keith B. Brown et quelques couleurs soul qui ne sont pas sans faire penser à Jesse Dee, Mathis Haug nous livre sur un plateau un des albums qui à n’en point douter seront à ranger parmi les tous meilleurs de l’année !