mercredi, 28 septembre 2011
Maison close (CB Prod – Socadisc – 2011) Durée 56’52 – 14 Titres http://www.lacasabancale.fr http://www.myspace.com/lacasabancale 
Dix années d’existence et une appellation d’origine marginale affichée depuis sa naissance, ce combo nancéen a de la constance et de la consistance et s’il a toujours pris son temps pour enregistrer ses albums, c’est en s’attachant à trouver à chaque fois un son particulier et propre qu’il a fait son petit bonhomme de chemin sur la scène indé française. La Casa Bancale en 2011, c’est encore et toujours la rencontre su ska et du hip hop, du jazz et des musiques latines, le tout lentement porté à ébullition dans une marmite géante avant d’être servi à un public qui s’était déjà mis en appétit en découvrant le maxi « Skankogang » en 2003 et le premier album « Casa Nostra » cinq ans plus tard. Depuis, c’est en concert que les fans se régalaient de la musique d’un combo qui a donné plus de quatre centaines de spectacles et qui a ouvert en septet pour des groupes comme Jim Murple Memorial, Sinsemilia, Babylon Circus ou encore Tryo, du moins jusqu’à ce que La Casa Bancale ne se décide à aller fêter son anniversaire dans cette « Maison close » qui ouvrira ses portes en grand le 10 octobre ! Un hymne comme « Bancal » pour mettre le feu aux poudres, il n’en fallait pas tant pour que cette fusée décolle droit vers son but et pour que le gang lorrain parvienne à asseoir les fondations d’un nouveau succès de fort belle manière. La suite n’en est que meilleure et pour ceux qui refusent d’être enfermés dans un moule ou d’être posés sur des rails, il ne reste plus qu’à se laisser aller à mélanger avec un soin tout particulier une grosse dose d’humour et de second degré avec des rythmes qui se font tour à tour festifs, langoureux ou tout simplement classieux. A l’heure d’entrer dans ce lieu de perdition construit par La Casa Bancale, on croisera une « Croqueuse d’hommes » et un « Mambo Maniac » ou encore « Madame Rose » mais aussi et surtout des morceaux pleins de style comme « Le mot de la fin », « Do You Believe In Ghosts ? », « El Trabajo » ou « Just Get Your Kicks » sur lequel on remarque la présence Phil de Two Tone Club. Plus rock que jamais dans sa démarche, La Casa Bancale n’en oublie pas pour autant de fignoler au quart de poil ses arrangements et ses effets de manche, se retrouvant à l’arrivée avec un album certes un peu inattendu mais ô combien réussi ! Déjà convaincant dans la platine, « Maison close » n’aura aucun mal à finir de séduire à la scène où toutes les subtilités de l’ouvrage seront mises en avant sous le poids du live. La contagion est pratiquement assurée ! |