samedi, 24 septembre 2011
Psychologist superstar
(Autoproduction – 2011)
Durée 42’07 – 11 Titres http://www.myspace.com/marlenegianna 
Démarrée en duo lors de la rencontre en 2009 de la voix de Marlène Gianna et des guitares de Julien Decoster, cette belle histoire musicale a lentement mûri pour devenir à l’automne de la même année un trio puis en 2011 un groupe plus étoffé, Gianna M., dans lequel on remarque la basse d’Eric Desprès et les percussions de Lionel Renault qui a enregistré, mixé et co-réalisé ce premier album. Une centaine de dates dans toute la Normandie mais aussi dans la capitale, des finales dans divers tremplins et des premières parties remarquées auront fini de façonner un style dans lequel la voix posée entre pop, folk et jazz et les mélodies installées entre blues et funk ont finalement réussi à trouver un équilibre carrément naturel. Partagé entre diverses couleurs et diverses sensibilités, « Psychologist Superstar » joue très intelligemment l’ouverture sans pour autant ni se disperser, ni diluer son contenu ! Neuf compositions collégiales pleines de sensualité et d’émotions mais aussi de guitares tour à tour délicates ou plus musclées, une reprise enlevée de Ed Cob et une version remixée du tittle track pour finir de rendre l’album plus intéressant, c’est en se promenant entre country blues, funky pop et folk que Gianna M. nous invite à profiter de toutes les richesses d’un ouvrage qui a de belles heures à vivre tant son contenu est accueillant. Taillés sur mesure pour la scène, les morceaux parviennent à mettre en valeur toutes les diversités d’un groupe qui n’en manque absolument pas et si l’on démarre en douceur avec un très jazzy et très sensuel « Tell Me » et un « The Story Turns To Wrong » qui ne l’est guère moins, c’est dès la première des deux exceptions francophones, « Finir en miettes », que Gianna M. donne de la consistance et de la force à ses mélodies, reprenant par la suite sa série de montagnes russes entre tempos lents et tempos plus agités pour finir par nous offrir le funky et bien balancé « You Got The Look », un « Tainted Love » inscrit en parfait complément de sa version originale ou encore un « Deep In My Mind » tout en finesse et en arpèges. Appelé à séduire de façon très large les adeptes des musiques américaines, qu’elles soient noires ou blanches, ce premier album devrait tracer une voie royale à un groupe qui ne manque pas d’arguments pour convaincre ! |
