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BEBEY PRINCE BISSONGO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 24 septembre 2011
 

Limaniya
(Playa Sound – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 78’58 – 13 Titres

http://www.myspace.com/bebeyprince

Arrivé à Lyon depuis moins de dix ans, Bebey Prince Bissongo est un artiste du Burkina Faso qui a su tirer parti de l’héritage artistique de son père, l’Empereur Bissongo qui a si bien fait danser le public dans les années 70 et 80, et qui a trouver l’adéquation parfaite entre toutes ses influences qui vont de l’afro beat au jazz en passant par la world, le funk et tout naturellement le blues. Récompensé à maintes reprises par le Ministère de la Culture avec le groupe Benda Band, Bebey Prince Bissongo a fini de développer son jeu de guitare jazz en Belgique et a même enregistré un album avec des jazzmen du cru mais c’est dans sa ville d’adoption qu’il a choisi de mettre en boite son nouvel album live début 2011, élisant domicile à l’Amphi’Opéra de Lyon pour deux soirs et abandonnant son format habituel de trio ou de quintet pour se faire rejoindre par un véritable big band où les cuivres et les chœurs tiennent tête aux violons et aux percussions traditionnelles mais aussi bien entendu aux guitares. 

Délicieusement soul et funk sur ses premiers instants, « Limaniya » ne tarde pas à multiplier l’éventail de ses sonorités pour laisser entrer en premier lieu les racines africaines d’un artiste qui se montre aussi à son aise aux synthés qu’à la guitare puis petit à petit les relents naturels d’un jazz coloré pour lequel Bebey Prince Bissongo montre bien plus qu’une réelle aptitude. Difficile de ne pas entrer pleinement dans ce groove qui s’attache à percuter l’auditeur de plein fouet en se laissant rattraper par une énorme part de feeling mais aussi et surtout par un sens du rythme aussi inné que pointu. Baigné un temps par de superbes compositions du Burkinabé, de « N’Goni Blues » à « Ma Te Sinilon Kaban », on en passe bientôt par une alternance de traditionnels comme « Kabre », « Fatou » ou « Balandon » revisités à la sauce Bissongo avant de retourner un temps vers d’autres originaux pour mieux finir en véritable feu d’artifice par un hommage du fils à son père au travers d’un « Tiena Yama » dansant et chamarré à souhait. Festif, riche et varié, « Limanyia » est un trait d’union entre les musiques actuelles africaines et d’autres bien plus anciennes, celles qui ont donné naissance à la culture noire américaine … Ca méritait d’être aussi joliment mis en avant !