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GAELLE BUSWEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 20 septembre 2011
 

Yesterday’s shadow
(Autoproduction – 2011) 
Durée 42’20 – 12 Titres

http://www.myspace.com/buswelgaelle  

Elle a été biberonnée à grand renfort de Neil Young et de Janis Joplin mais aussi de Joe Cocker et de Led Zeppelin et forcément, cette Parisienne qui nous présente aujourd’hui son premier album s’en ressent quelque peu, d’autant plus que pour la plupart de ses compositions elle a eu la bonne idée de faire appel au guitariste texan Neal Black qui poses ses instruments dans la guitare rythmique de la chanteuse mais aussi dans le piano de Magali Walden, dans l’harmonica de Wayne Walden, dans le violoncelle de Claire Limasset et dans les percussions de Sylvain Denni. Adepte de la langue de Dylan et des voix qui accrochent quelque peu aux entournures, Gaelle Buswel a fait le choix de fignoler avec un soin tout particulier un album à la fois très seventies et très américain, un ouvrage qui sent bon la soul et le folk, la pop et bien entendu le blues des bords du Mississippi. Moins de trente ans au compteur mais déjà une décennie passée à se faire la voix dans divers combos, il ne fallait pas beaucoup plus pour que la mayonnaise monte de manière instantanée !

Elle a un chant qui captive immédiatement l’auditeur et il ne faut pas tellement plus de temps pour que les mélodies soignées appuyées par le jeu séduisant de Neal Black finissent de faire mettre un genou à terre même au plus blasé des amateurs de folk songs un peu pop et un peu blues. Alors forcément, c’est avec un réel plaisir que l’on chemine entre les accords, et même entre les langues quand le Français s’invite spontanément à la fête comme c’est le cas sur « Ladybug ». Arrangées de manière à mettre en valeur un timbre de voix que l’on jurerait appartenir à une de ces blueswomen abîmées par le temps et par les excès, la douzaine de chansons proposées par la jeune, blonde et sensuelle chanteuse nous entraînent entre slides et arpèges, entre riffs et shuffles, d’un « I Don’t Need Nobody » à une « Secret Door », d’une « Mama’s Song » à un « None Of Us Are Free » où la voix de Neal se fait complice ou encore à une « Wild Girl », en prenant soin bien entendu à chaque instant de trouver l’arrangement le plus naturel, l’intonation la plus précise, le son qui séduira par son placement à un juste équilibre entre couleurs vintage et accents contemporains … En cherchant dans l’héritage du passé et de ses mentors, Gaelle Buswel a finalement réussi à découvrir l’ombre de ce qui contribuera sans aucun doute à demain encore plus passionnant ! C’est certainement ce qui l’a poussé à appeler son premier album à très juste titre « Yesterday’s Shadow » … Et c’est aussi pour ça qu’il se révèle tellement envoûtant !