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AKLI D. pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 17 septembre 2011
 

Paris Hollywood
(Rue Bleue – L’Autre Distribution – 2011) 
Durée 42’24 – 12 Titres

http://www.aklid.com 
http://www.myspace.com/aklid

Réfugié en France depuis les années 80 pour pouvoir y assumer sans crainte son identité amazigh, Akli D est un enfant de Kabylie qui s’est fait connaître en sortant un premier album il y a une douzaine d’années puis en vivant une vie de nomade entre son pays d’adoption mais aussi les USA et l’Europe en général, se ressourçant de temps à autres au plus proche de ses racines et prêchant dans un mélange d’engagement et de nostalgie son amour d’une musique dans laquelle le folk se teinte de world, de blues, d’afro et de rythmes berbères. Polyvalent, l’artiste se partage dans les différents pays qu’il évoque dans cet effort entre châabi, folk, klezmer, afro ou même pop et collabore aussi bien avec Magyd Cherfi qu’avec Fredo des Ogres de Barback ou Géraldine Torres de Face à la Mer pour en arriver au bout du compte à dévoiler une culture fortement attachée à ses racines et en même temps très largement ouverte sur le monde, autant de bonnes raisons pour mettre dans ce troisième album des accents qui font de lui une liaison naturelle « Paris Hollywood » !

Difficile de dire si Akli D est plus proche des Gnawa ou de Dylan tant ses musiques savent se construire et se déconstruire au gré d’un banjo intelligemment sobre ou d’un harmonica idéalement dépouillé … De sa vie dont il finit par faire un perpétuel combat, mais dans le sens positif du terme et en se battant pour là où tant d’autre le font contre, l’artiste a su trouver l ‘inspiration pour évoquer les luttes des orphelins, des apatrides ou tout simplement des femmes et à su en tirer des chansons non seulement belles mais aussi convaincantes pour que son public finisse à son tour à devenir au départ concerné puis petit à petit actif et militant. En duo sur des titres comme « Tiziri », « La seule solution » ou « Maria », en solo sur des pièces comme « Yeliss N’tizi Ouzo », « Mister Gnawi » ou « Laissez-les passer », dans un style très personnel sur « Wali » ou rappelant plus que de raison La Rue Kétanou sur « Yann et les abeilles », Akli D nous ouvre les yeux en s’adressant à nos oreilles mais aussi à notre cœur et défriche à sa manière les chemins de traverse qui conduisent du vieux continent jusqu’au nouveau monde …  Grand amateur de scènes, le troubadour ne manquera pas de reprendre très vite la route pour continuer à y apporter la bonne parole d’une musique pensée et réalisée à échelle humaine. Dans les bacs le 10 octobre !