mardi, 20 septembre 2011
N’importe où, hors du monde
(BAZ Productions – L’Autre Distribution – 2011)
Durée 55’50 – 13 Titres http://www.weeperscircus.com
http://www.myspace.com/weeperscircus 
L’univers de Weepers Circus est un creuset qui s’est toujours nourri de rencontres et ce nouvel effort du combo strasbourgeois ne déroge pas à la règle puisque c’est une fois de plus avec une foule d’invités prestigieux que le sextet s’est embarqué dans ce nouveau voyage radicalement axé vers le rock et pourtant tellement ouvert sur les styles dérivés. Emprunté à un poème de Charles Baudelaire, le titre de cette création qui mélange un album de chansons et un livre recueil de textes ouvre la voie à une sorte de vaisseau spatial dans lequel le chant, les guitares et les machines d’Alexandre George, les guitares d’Eric Kaija Guerrier, les basses de Franck George, les vents et les machines de Denis Léonhardt, les claviers de Christian Houllé et les percussions d’Alexandre Goulec Bertrand se sont rejoints pour créer de nouveaux décors dans lesquels Weepers Circus s’attache à évoluer en parfaite harmonie … Quand le rock brut de décoffrage se teinte de trip hop et d’une pointe d’electro, on se retrouve très vite « N’importe où, hors du monde » ! Si la partie livre a pris soin de papillonner au plus loin pour trouver une trentaine d’auteurs tantôt évidents tantôt plus inattendus, parvenant quand même à regrouper au sein du même recueil Michel Rocard et Dominique A mais aussi Patrice Leconte et Gilles Verlant, le volet musical de cette création futuriste aux limites de l’extra-terrestre a pour sa part fait l’exploit de s’attirer la collaboration de Cali, d’Eddy (la)Gooyatsch, de Jean Claude Carrière ou même de Jean Fauque mais aussi de nombre de musiciens comme le Quatuor Florestan, le Grand Ensemble de la Méditerranée ou la Fanfare en Pétard qui apportent chacun à leur manière une touche supplémentaire d’originalité. De quoi fignoler aux petits oignons un album plus que conceptuel qui avance en apesanteur d’un « Ailleurs » jusqu’à une « Chronique de la fin d’un monde », d’une « Etreinte faite à la nuit » jusqu’à un « Je ne suis plus un homme » et qui comme son nom l’indique nous emmène en plein inconscient, en plein imaginaire … Aux instruments traditionnels viennent se greffer des consonances électroniques, aux mélodies bien rock viennent s’associer des versants fanfare, chanson ou encore dub et c’est à l’arrivée une création des plus enchanteresses qui se voit ponctuée de la lecture pleine de force par Jean Rochefort du « Anywhere Out Of This World » sans lequel rien de cet ouvrage n’aurait peut-être jamais existé. A découvrir dès le 10 octobre en digipack chez les disquaires, en livre grand format chez les libraires … |
