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ALGORYTHMIK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 08 septembre 2011
 

Morphism
(Chaphi Records – 2011) 
Durée 53’22 – 13 Titres

http://www.myspace.com/algorythmiklive  

Les trois musiciens qui ont créé AlgoRythmiK en 2008 naviguaient jusqu’alors entre groupes de jazz et expériences solitaires et c’est en se décidant à allonger leurs influences naturelles d’un trait de hip hop, d’une pincée de dubstep et d’une larme de breakbeat que Larry Coon, Rok et Djohn ont fini par accoucher début 2010 d’un premier maxi digital qui imposera leur style dans toute l’Europe et qui leur permettra de se produire sur les scènes de divers pays. Confirmer avec un premier album était dès lors tentant et c’est une fois encore en mélangeant les vieux classiques aux rythmes modernes que le trio le plus déjanté du free jazz nous invite à entrer dans son délire et à visiter « Morphism » au travers de toutes ses diversités et de tous ses talents. Quand Louis Amstrong, le hip hop et les scratches fricotent ensemble, ça donne des choses plutôt surprenantes mais tellement enrichissantes …

Des cuivres qui se mâtinent d’electro, des synthés old school qui dialoguent avec des didgeridoos, le funk de James Brown qui se tapisse d’une part de jazz et d’une autre de swing mais aussi de pas mal de nuances modernes, si AlgoRythmiK avait eu envie d’établir un parallèle et les musiques du siècle dernier et celles de ce début de millénaire, c’est assurément de cette manière qu’il aurait fallu qu’il s’y prenne tant le résultat pousse à penser que le jazz et le hip hop ne sont tout compte fait pas si éloignés l’un de l’autre. Dépoussiérant spontanément l’œuvre des Andrew Sisters, de Louis Amstrong on des Chemical Brothers tout en la respectant, le trio y va de ses élucubrations les plus folles et nous sert sur un plateau d’argent ses « Jump For Swing », « Everybody Get’s Funky », « Physical Sisters » et autres « Something Fishy » mais aussi un épatant « Circus World » sur lequel Ben Sharpa et Wapi Wap s’invitent à poser quelques bâtons de dynamite et enfin un « Final Round » tribal et décapant à souhait ! Destiné à un public plutôt large d’esprit, « Morphism » est une réelle bouffée d’air frais qui n’en finit plus de s’ouvrir sur des genres que l’on n’était pas forcément capable d’imaginer réunis sur un même album il y a encore quelques années … C’est aussi ça l’intérêt de la fusion !