Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

SIA TOLNO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 septembre 2011
 

My life
(Lusafrica – Sony Music – 2011) 
Durée 52’56 – 12 Titres

http://www.myspace.com/tolnosia 
http://www.lusafrica.com

Elle est une enfant des combats et de l’exil et si elle est née en Guinée, c’est en Sierra Léone que Sia Tolno passera la plus grande partie d’une enfance marquée par un père violent et par deux marâtres qui feront d’elle leur souffre douleur … Elle aurait pu chercher d’autres formes d’échappatoires et pourtant c’est dans l’écriture que la jeune femme trouvera son salut, conjuguant en parallèle des études brillantes et des cours de théâtre avant de s’en aller cohabiter à sa majorité avec une trentaine de personnes dans l’appartement de son oncle. Dotée d’une voix chaude, Sia Tolno sera bientôt engagée comme choriste par Steady Bongo mais devra de nouveau s’exiler vers Conakry au début des années 2000 pour fuir les conflits locaux et c’est en s’essayant là bas à un répertoire dans lequel elle mélange ses propres chansons et celles de Tina Turner, Whitney Houston ou encore Edith Piaf qu’elle finira par gagner le respect de la profession mais aussi du public … Pour son second album en deux ans chez Lusafrica, la diva n’a pas hésité à faire les choses en grand !   

Entre afro beat et blues, entre jazz et world, Sia Tolno a choisi de chercher un équilibre parfait dans lequel toutes ses influences majeures et toutes ses envies pourraient se rejoindre et c’est en invitant les instruments traditionnels africains et d’autres plus conventionnels comme les guitares ou encore les cuivres que l’artiste s’en est allé enregistrer dans le studio de Mory Kanté avec à ses côtés François Bréant qui s’est occupé de tous les arrangements, une référence du genre qui avait déjà œuvré notamment aux côtés de Salif Keita. Dans cet ouvrage très intime qu’elle a tout naturellement appelé « My Life », Sia Tolno a voulu établir un lien entre tout ce qui a fait partie de sa vie, la souffrance, l’espoir et la joie, mais aussi s’engager dans diverses causes comme la lutte contre toutes les violences faites aux personnes et en particulier aux femmes et aux enfants. Mélange de diverses langues africaines auxquelles se greffe parfois l’Anglais, les douze titres flirtent tantôt avec le funk, tantôt avec la rumba, et entraînent le chaland vers des rythmes où le versant mandingue se laisse presque naturellement rattraper par une folle envie d’occident. Femme de scène, celle que l’on avait remarquée en 2009 au Grand Rex en ouverture de Cesaria Evora a construit ses chansons pour les emmener vers le public et à n’en point douter, c’est à grand renfort de ses « Odju Watcha », « Polli Polli », « Blind Samaritan », « Kongossa » ou « Shame Upon U » qu’elle s’en ira bientôt porter la bonne parole de « My Life » auprès du plus grand nombre … Son passage à L’Alhambra à la mi-octobre ne manquera pas de confirmer tout le bien que l’on pense d’une artiste à découvrir impérativement !