lundi, 29 août 2011
Void
(Carnal Records – 2011)
Durée 48’56 – 9 Titres http://www.myspace.com/craftblackmetal 
Six années après leur dernier album en date, « Fuck The Universe », les poètes black-metalleux suédois de Craft retrouvent enfin le chemin des bacs avec un quatrième effort tellement attendu par les fans que le titre proposé en avant première sur Youtube a reçu pas moins de cinq milliers de visites en seulement une dizaine de jours ! Remarqué dès sa première démo publiée en 1999, Craft avait rapidement confirmé un an plus tard avec son premier album, « Total Soul Rape », et n’a plus depuis cessé d’asseoir sa réputation, tant et si bien que Nox au chant, John Doe et Joakin aux guitares et Alex à la basse sont en passe de réaliser un hold up en règle avec un album qui devrait, du moins on leur souhaite, résonner au plus large dans toute l’Europe avec pourquoi pas une bonne grosse tournée à la clef ! Parti lentement mais sûrement sur une intro aussi brève que cauchemardesque, « John’s Nightmare », Craft ne nous fait pas attendre plus longtemps avant d’entrer dans le vif du sujet en alternant construction et déconstruction non seulement au niveau des rythmes mais aussi au niveau des voix. Du black au doom et du trash au death, Nox n’en finit plus de mettre à mal ses cordes vocales et nous inflige sans même reprendre son souffle des morceaux ahurissants de violence comme « Serpent Soul », « Succumb To Sin » et autres « I Want To Commit Murder », autant de bombes atomiques qui explosent l’une après l’autre dans une platine qui risque fort d’avoir du mal à s’en remettre tant la correction est magistrale. Les morceaux à rallonges deviennent très vite insoutenables pour qui n’est pas rompu à ce genre d’exercice musical mais s’avèrent inversement au moins aussi jouissifs pour les adeptes des carnages auditifs et des avalanches de décibels comme en délivre si vigoureusement Craft. Craquerie ultime pour tout adepte des accords chromatiques saturés et des rythmiques insoutenables, « Void » a assurément de belles heures à vivre dans toute discographie extrême qui se respecte … A bon entendeur ! |
