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THE SLIT PLASTERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 28 août 2011
 

Get plastered!
(Chorizoloco – Believe – 2011)
Durée 33’26 – 13 Titres

http://www.myspace.com/theslitplastersband  

Ils cultivent le rock dans sa version la plus poisseuse depuis leur premier maxi paru en 2008 et si le combo se veut à géométrie variable avec pas mal de mouvement du côté des invités de passage, la base structurelle des Slit Plasters s’articule autour d’une architecture classique en quartet avec Señor 2 au chant, Signore 5 aux guitares, Mister 3Z à la basse et Herr 10 aux drums … De quoi entretenir le mythe, d’autant que ces personnages atypiques qui ne viennent de nulle part et vont directement vers le chaos avec une musique qui se revendique ouvertement du punk-rock garage du Vatican, va savoir pourquoi, s’y connaissent comme personne pour faire de la musique qui interpelle le chaland, qui le prend aux tripes et qui ne le lâche plus jusqu’à ce qu’il ait supplié ces « Plâtres à chattes » de lui administrer le coup de grâce. Quelques maxis et compilations plus tard, The Slit Plasters passent enfin à l’acte et nous crachent à la face leur premier véritable album … Un pur modèle du genre !

La disto poussée dans ses derniers retranchements, des sonorités on ne peut plus vintage sur un punk rock garage des plus modernes, n’allez pas chercher plus loin, « Get Blastered! » n’a rien oublié au moment de se plonger dans une bonne tranche de vinyle et de s’en aller hanter les bonnes vieilles platines des nostalgiques du 33-Tours dont il remet le format au goût du jour. Capable de déclencher des montées d’adrénaline plus intenses qu’un saut à l’élastique, qu’un tour de piste à fond dans le baquet d’une Formule 1 ou que la descente d’une face nord en free ride, des titres comme « 2’50’’ Of A Neanderthal Truth », « Boomer Is A Twat », « Massacre » ou « Hundeattraktion » n’en finissent plus de planter un décor partagé entre décadence et volupté, une sorte de paysage ultime dans lequel viennent évoluer des guests parmi lesquels on reconnaîtra entre autres l’époustouflant homme orchestre King Automatic ou encore les sensuelles et affriolantes Lussi & Laeti ! Propulsé par une guitare atomique, soutenu par une rythmique dévastatrice et piloté par un chant qui use de langages comme le Russe, l’Arabe, l’Anglais, l’Italien ou encore l’Espagnol, « Get Blastered! » réservera même une surprise de taille aux férus de la langue de Dutronc en leur servant une relecture pas piquée des vers de son célèbre « On nous cache tout … ». Une seule direction à suivre maintenant : la salle des plâtres !