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LITTLE DRAGON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 20 août 2011
 

Ritual union
(Peacefrog – EMI Music France – 2011) 
Durée 43’19 – 11 Titres

http://www.little-dragon.se

Monté jusque très haut dans l’estime du public avec « Machine Dreams », son deuxième effort sorti en 2009, Little Dragon a franchi une étape importante dans sa carrière et c’est tout naturellement que le combo soul electro de Göteborg, en Suède, a fini par enchaîner les tournées internationales et petit à petit les collaborations avec les artistes croisés sur la route. C’est ainsi que l’on retrouve la chanteuse Yukimi Nagano sur le projet solo de David Sitek de TV On The Radio ou encore le groupe entier sur deux titres du dernier Gorillaz mais aussi sur le superbe « Just Don’t » de Raphael Saadiq. De quoi conforter la frontwoman et ses complices Rashik Aryal aux claviers, Fredrik Källgren à la basse et Erik Bodin aux drums que la direction empruntée dès le premier album éponyme du groupe sorti en 2007 était la bonne et leur donner l’envie de se démener pour que cette troisième œuvre soit encore plus aboutie. Quand les vieux relents jazz se cognent aux sonorités des dancefloors, ça donne quelque chose dans le genre de « Ritual Union » …

Psychédélique en diable et en même temps tellement posé à un juste milieu entre vintage et futuriste, cette troisième sortie des Suédois nous emmène directement dans une région musicale des plus accueillantes et s’efforce de nous y garder en nous servant à la demande une mixture faite de beats redondants et de vibes fantasques, le tout rehaussé de la voix délicieusement ingénue d’une chanteuse au talent évident. Terriblement polyvalent, Little Dragon semble autant s’adresser aux fondus d’electro débridée qu’aux amateurs de soul les plus exigeants et parvient même à réunir les deux dans son délire à force de titres à la production soignée comme « Brush The Heat », « Shuffle A Dream », « Crystalfilm » ou encore « When I Go Out ». A l’heure où « Ritual Union » s’apprête à rejoindre les bacs français début septembre, bien malin celui qui saura dire où il est possible de classer définitivement sa musique sans se tromper tant l’éclectisme est de rigueur sur un ouvrage grâce auquel divers publics risquent fort de se retrouver face à la même scène … C’est tout l’intérêt de la fusion des genres, surtout quand elle est aussi bien faite !