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GEORGES NOUNOU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 18 août 2011
 

Amor
(Totem Music – Mosaic Music Distribution – 2011)
Durée 48’23 – 13 Titres

http://www.totem-music.com  
http://www.myspace.com/georgesnounou

Artiste parmi les plus prolixes et les plus reconnus de la scène montpelliéraine, Georges Nounou traîne derrière ses guitares une expérience longue comme le bras acquise lors de ses participations à des groupes comme Les Ratons Laveurs, Les Etres Humains, Caravansérail et, last but not least, Brassens l’Irlandais. Menant en parallèle une aventure musicale dans le cadre de la Compagnie du Théâtre en Flammes, l’artiste n’en poursuit pas moins sa carrière solo démarrée en 2007 avec « Les Nouvelles du Front » et poursuivie deux ans plus tard avec « Demi-Sommeil » et c’est en compagnie de Jean-Philippe Cazenove aux basses, Cédric Leonardi à la batterie, Thierry Klein aux percus ou encore Didier Franco au violon qu’il nous emmène vers un troisième opus personnel dans lequel ses diverses sensibilités se télescopent … Avec un vrai look de Martin Circus, un costume rouge qui lui va comme un gant et un chapeau qui trône sur sa longue crinière bouclée, Georges Nounou nous fait partager son engagement, son humanisme et sa détermination au travers de treize chansons pleines de sensibilité !

Parvenu à une étape de sa carrière où la maturité est forcément la règle, Georges Nounou s’attaque avec « Amor » à une œuvre encore plus intimiste que les précédentes et s’attache à mettre en avant toutes les dualités qui se bousculent en lui, l’amour et la mort, la guitare et le piano, le chant et l’harmonica … La langue bien pendue et le ton déterminé, le troubadour nous abreuve de son folk un peu chanson et un peu pop et met l’accent avec beaucoup d’ingéniosité sur les textes en épurant au maximum ses mélodies sans pour autant les dépouiller ni de leurs arrangements ni de leurs chœurs et en nous livrant entre provocation, revendication et indignation des chefs d’œuvres comme « Face à la France », « Le cul de la vierge », « Drapeau noir » ou encore « Adieu pétrole » … Arrivée à un niveau d’aboutissement qui force le respect, la musique de Georges Nounou installe son créateur à un juste milieu entre les grands songwriters modernes et les meilleurs chansonniers d’antan et sait tirer profit de nombre de couleurs qui vont du folk jusqu’au rock sans renier quand l’envie se présente quelques accents orientaux, slaves ou même celtes. De quoi indiscutablement établir avec le public une relation à la vie … à l’« Amor » !