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HELLFEST 2011 à CLISSON (44) pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
jeudi, 28 juillet 2011
 

HELLFEST 2011 – 6ème EDITION
CLISSON (44)
Du 17 au 19 juin 2011

http://www.hellfest.fr

Remerciements appuyés à Olivier Garnier et Roger Wessier de REPLICA Promotion.

Hellfest 2011, édition six : un report à six mains !

L’équipe Zicazic est arrivée en force pour cette sixième édition du Hellfest. Il fallait bien ça pour couvrir dignement l’événement. Pour le report, je me suis adjoint les services des renommées Cathie et Elodie, et l’on va vous faire suivre ça comme en direct, avec un léger différé.

Vendredi 17 juin 2011

Le temps de faire la route de l’autre bout de la France, il est 16 heures et Dagoba, le groupe de power metal français, est déjà passé …

Cathie, de nous trois tu étais à Clisson la première, The Cult ça donnait quoi ? « Enfin arrivée sur le site du Hellfest et à peine le temps de préparer le matos, je suis accueillie par The Cult, groupe anglais de hard rock des années 80. "Rain" ouvre le bal, hasard ou pacte avec le ciel, la pluie se met à tomber. Le public s'amasse devant la scène et les morceaux se succèdent "Sweet Soul Sister", "Horse Nation", "Phoenix", "She Sells Sanctuary", des titres qui pulsent et une dynamique à toute épreuve. Ian Astbury s'est quelque peu "bonifié" avec l'âge et n'a rien perdu de sa voix. Billy Duffy nous ravit avec de superbes solos. Chris Wyse et John Tempesta assurent une rythmique de très bonne qualité. Le set se termine sur "Love Removal Machine", avec jeter de micro et lancer de fûts à la fin du gig !!! »

Bon, après les sonorités hard old-school de The Cult une bonne tranche de punk des années 80 bien saignante avec The Exploited s’imposait.

On connaît tous The Exploited, leurs riffs crades plein pots ont émoustillé nos esgourdes depuis trente ans. Wattie Buchan égal à lui-même nous montre qu’il est content d’être avec nous au Hellfest. Punk's Not Dead, ça on en est sûr et leur gig plein de hargne nous donne envie de les revoir pour un set plus complet. Le fest commence à s’échauffer.

S’ensuit Down, le groupe de heavy metal de la Nouvelle-Orleans des années 90. 350 accréditations photos ont été données cette année et il fallait faire la queue puis être dans les bons wagons pour avoir des shoots en avant-scène. La queue pour Down était déjà trop longue, garp. Néanmoins Down donne bien, le heavy puissant envoie la patate et le public répond bien à toutes leurs sollicitations avec un soutif qui finit sur le batteur qui a ce qu’il faut pour faire contenu ! 

Ca fait revival tout ça, mais ça donne le ton de cette sixième édition ! La suite c’est Meshuggah, les guitares en dessous des g’noux, qui entre en piste pour rajeunir les compteurs. Elodie, c’était comment ce groupe de mathcore/death metal suédois. « Meshuggah a.k.a le ‘rouleau compresseur’ a.k.a la ‘tourneuse-fraiseuse’ nous a offert un show violent, aux rythmes complexes et aux riffs travaillés, qui a bien plu aux amateurs de polyrythmies et autres joyeusetés. Le niveau des musiciens est excellent, et Jens Kidman le chanteur du groupe déverse une rage communicative au public. »

Le premier jour, la météo ne nous a pas particulièrement épargné avec des passages de pluies entrecoupées de bruines. Mais l’après-midi défile bon an mal an. Le temps de retrouver les copains, de passer un peu de temps dans l’espace presse pour avoir les accreds photos pour les groupes de soirée, de faire la queue pour les avant-scènes, d’acheter 731 trucs qui servent à rien dans l’Extreme Market, d’aller faire un tour à l’espace Woodbrass et nous voilà déjà en soirée.

Cathie ? Iggy, même avec The Stooges, c’est ton calibre ? «Ah… Iggy… restera toujours Iggy !!! Il déboule torse nu sur scène et enchaine avec "Raw Power", suivi de "Search and Destroy"… Les excès en tout genre sont bien visibles sur son corps décharné que la plus petite bourrasque de vent pourrait emporter !!! Mais non, il tient bon, le bougre et se déhanche comme un diable, à la limite du démembrement. Il parcourt la scène de long en large en haranguant le public, égal à lui-même… toujours aussi déjanté et décalé !!! Il nous balance toute l'énergie de son "I Wanna be your Dog" avant d'aboyer sur le public : "Are you ready ?" et de clore ce set avec un "No Fun" survitaminé, les Stooges ayant assuré parfaitement cette prestation, avec notamment de très bons soli. »

Sur la seconde scène Morbid Angel enchaîne. La loose, on passe. Pour clôturer la main-stage 1 de ce vendredi soir, nous avons le droit au charismatique et multi-facettes Rob Zombie. Elodie, t’étais sur scène ? « Rob Zombie était accompagné entre autres de deux anciens musiciens de Marylin Manson : John 5 et Ginger Fish. La mise en scène est travaillée, d'immenses photos de Frankenstein et de King Kong décorent le fond de la scène, les squelettes servent de pied de micro, et des danseuses viennent animer le tout. Rob Zombie, vrai showman, livre une prestation bluffante et énergique. »

Il est temps d’aller reposer les pieds et les jambes après avoir déambulé durant cette première journée dans les cinq hectares de ce Hellfest. Faudra se faire une raison, l’année prochaine le fest va prendre encore en taille avec un site de quarante hectares dont neuf pour le public et les scènes.


Samedi 18 juin 2011 :

Dix heures pétantes, frais et pimpants, nous voilà de retour sur le site où l’on commence par Lyzanxia qui sort de sa boite en ce beau matin.

Même si Lyzanxia est programmé tôt, les quatre français nous produisent un heavy/trash bien inspiré, loin de la benzodiazépine auquel leur nom pourrait faire référence. Retour du jeu de scène et du plaisir d’y être. Devant, le public est encore clairsemé avec quelques centaines d’aficionados. On est encore dans le warm-up !

Bien, bien, cette entrée en matière, mais ce sont les déesses scandinaves qui sont attendues par quelques centaines de métalleux déjà debout, j’ai nommé les Crucified Barbara. On les a suivies plusieurs fois, les damoiselles font un carton en France, bien loin des trente minutes qui leur sont offertes ici pour s’exprimer. Qu’importe, les Crucified nous produisent un gros show et glissent leurs tubes qui fonctionnent bien. C’est bien, c’est propre, ça pulse, c’est du bon metal scandinave quoi. Le fest apprécie ! Les filles ne vont pas ménager leur peine non plus après leur gig. On les retrouvera jusqu’en soirée aux dédicaces, dans le public pour 4842 photos, au coin VIP pour autant de photos et quelques interviews … Très pro et très cool. Une valeur sûre que ces Crucified Barbara.

Whiplash prend le relais. Le groupe de speed américain va nous faire un set assez décousu avec pas mal de blabla et une pause photo du public pour ramener à New-York un souvenir de France. Bref un set tranquille, sans vraiment d’éclat, mais du trash de bon calibre, tout dans le décontracte. Ils ne viennent pas souvent en Europe, les titres joués sont bien carrés, finalement tout le monde le prend du bon coté. C’est quelque part l’esprit du Hellfest … 

La suite se passe sur la scène 1 avec Angel Witch. Cathie, c’est toi qui a suivi ? « Une bonne surprise que ce sympathique groupe anglais qui officie depuis la fin des 70's et nous délivre un heavy rock pur, simple et efficace. La foule s'amasse devant la scène, curieuse de découvrir ce groupe que beaucoup ne connaissent pas. Outre les très bons "Gorgon", "Sorceress", "White Which", le quatuor nous offre en fin de set leur titre éponyme "Angel Witch", repris en chœur par le public. Des solos bien ficelés, une excellente rythmique basse/batterie qui cimente le tout … pas de chichi, ils n'en font pas des tonnes, juste ce qu'il faut pour nous faire passer un superbe moment de rock… et qu'est-ce que c'est bon. »

Juste le temps de se placer pour les Allemands de Mekong Delta. D’entrée Wolfgang Borgmann au chant nous plante le décor avec un début très vocal, presque calme. Le set monte ensuite en puissance pour nous produire un thrash progressif de bonne facture. Le coté Open Air n’aide pas à mettre une ambiance mais ils s’en sortent haut la main avec une bonne communion du public. Un instrumental pour terminer de marquer leur territoire, les Mekong Delta ont les yeux qui brillent, heureux d’être là et nous avec eux.

C’était la mise en appétit avant Hammerfall, le gros morceau de cette seconde après-midi. Hammerfall, le marteau de Thor va nous tomber dessus. Les Scandinaves vont nous produire un gros gros show, heavy à souhait. L’ambiance est chaude devant et sur la scène. Et les Suédois vont utiliser toutes les ficelles du métier pour monter à la surchauffe. On a vraiment plaisir à se prendre les watts et à bouger avec eux, les bras levés. Tous leurs standards y passent avec assurance. Devant, la fosse s’agite, en profite un max et répond. Le bonheur jusqu’à la fin quand le Hammer Fall une dernière fois.

Hammerfall, un excellent choix de la prog pour cette après-midi. Mais derrière, il va falloir assurer. On laisse tomber Haunted, et comme j’ai trouvé UFO propre mais sans plus, enfin je dirais sans le marteau, je passe la parole à Cathie pour qu’elle nous parle de la soucoupe : « Ben, le temps n'a pas trop eu de prise sur UFO, qui va nous régaler avec quelques-uns de ses standards. 

Phil Mogg a certes perdu un peu de son mordant et de sa vitalité, mais il assure sa partie vocale. Quant à Vinnie Moore… Virtuose de la 6-cordes, il nous démontre qu'il a encore beaucoup de ressources en nous gratifiant de soli époustouflants et de riffs acérés à souhait. Barry Sparks, très souriant, occupe toute la scène et n'hésite pas à la traverser pour rejoindre ses acolytes. Il interpelle et fait participer le public, nous balance quelques solos de basse bien placés. La setlist est composée de grands classiques, tels "Only you can Rock me", "Lights Out", "Rock Bottom". L'incontournable "Doctor, Doctor", dernier titre de ce concert et pas des moindres, fait l'unanimité dans la foule. UFO nous a servi aujourd'hui un show à la mesure de son talent, nous replongeant dans les grandes années du hard rock "conventionnel". » 

Pour Thin Lizzy qui me paraît plus en verve que l’ovni précédent, on laisse encore le clavier à Cathie, direct : «The boys are back in… Clisson !!! Quel programme ! D'aucuns diront que Thin Lizzy, c'était mieux avant… Hé !!! les p'tits gars, à moins d'un miracle, voire une résurrection miraculeuse, Phil Lynott nous a quitté et Gary Moore également (RIP) … Faut bien vous mettre ça dans vos petites caboches !!! 

Perso, j'ai adoré leur prestation. J'ai découvert un Ricky Warwick très charismatique et qui dégage un énorme feeling, au timbre de voix approchant étrangement celui de Phil Lynott ; Scott Gorham (guitare), Darren Wharton (claviers) et Brian Downey (batterie), membres historiques de Thin Lizzy, sont tout sourire ; Marco Mendoza à la basse et Richard Fortus à la guitare, issus tous deux de groupes (re)connus, ne sont pas en reste et se donnent à fond.

Plantée au milieu de la foule, tout près de la scène, j'ai ressenti une grande complicité entre les membres du groupe, un réel plaisir de partager ce moment magique avec le public qui le lui rend bien et n'hésite pas à entonner les refrains en et avec c(h)œur. Ils nous ont régalé avec tous leurs grands classiques, "Don't Believe A Word", "Emerald" et autre "Boys Are Back In Town" pour finir en beauté avec l'excellent "Black Rose".» 

Juste le temps pour Cathie de se rincer le gosier, de réajuster l’appareil photo et la voilà repartie pour Apocalyptica … Alors Cathie ? : « Les Finlandais ont assiégé la Mainstage 1 du Hellfest avec force et fracas, et surtout avec leurs violoncelles. Je n'adhère pas forcément à ce style, à la limite du désagréable pour mes oreilles car trop de saturation et de basse. Mais les amateurs du genre ont été apparemment enchantés de les retrouver aujourd'hui. Des covers de Metallica, des compos, Apocalyptica a assuré son set malgré un début un peu chaotique niveau sonorisation. Et il est vrai que le concept est original et le visuel scénique vaut le coup ; des portés de violoncelles, de longues crinières fouettant l'air… » 

C’est pas pour dire, Black Label Society, ça donne envie de s’en jeter un. La scène 1 s’est emplie d’un mur de dix triples corps Marshall. Déjà là, ça nous scotche ! Reste plus qu’à brancher les jacks, n’est-ce pas Elodie ? « Le mythique Zakk Wylde débarque sur scène avec son Black Label Society, devant une horde de fans déchaînés venus voir cette icône du rock au jeu de guitare rapide et inimitable. La set-list présente une grosse partie des titres du dernier album, enchaînant les morceaux efficaces. Beaucoup de slams dans le public et une vraie communion entre les musiciens feront du show un bon gros concert de metal comme on les aime. »

Well, Zakk Wylde c’était bien ! On fait tous une pause casse-croute/pipi/bière (ou dans un ordre différent, c’est selon) et on attaque le gros de la journée. Elodie pour les Scorps qui ont suivi, t’as frémi aussi ? « Pour sa tournée d'adieu, le mythique groupe allemand emmené par Klaus Meine a choisi de s'arrêter au Hellfest pour une de ses seules dates de festival français cet été. 

Le concert, rodé au millimètre près, a été amputé de certains titres par rapport au reste de la tournée (festival oblige, le concert est plus court, même si le groupe bénéficiera de plus de temps que d'autres), rognant notamment sur des titres comme "Wind of change" ou "We'll burn the sky". Malgré tout le groupe se permet de jouer "Still loving you" devant un public de métalleux conquis, s'enlaçant aux rythmes du slow, voire plus si affinités. 

Les jeux de lumière et le solo du batteur James Kottak sont toujours impressionnants, laissant au reste du groupe le temps de revenir encore plus fort pour la fin du concert et l'hommage à Patrick Roy qui suivra. »

Bien bel hommage à ceux qui nous ont quittés trop tôt cette année. Si les rockers ont du cœur, les métalleux ont ici gagné leur âme. Bon allez, le marathon continue demain, le temps d’une douche et d’une nuit et on revient en troisième journée.


Dimanche 19 juin 2011 :

Là, je dois dire que l’on a pris un peu plus de temps pour arriver. Coté festivaliers, les traits commencent aussi à être tirés. On peut profiter de cet instant pour faire un gros plan sur le public. Esprit festif, bonne humeur, pas de débordement, et pourtant cette sixième édition a fait le plein avec 80.000 tickets vendus ! Pour la fête il y a aussi les costumes. Cette année, l’exubérance était un peu en retrait et je dois dire que l’on est resté un peu sur notre faim.

Mais reprenons là où le festival en était, nous arrivions juste à temps pour Firewind. Firewind, c’est le groupe de Gus G le guitariste actuel d’Ozzy. Gus entame donc la journée par ce set. Il passera ensuite chez Woodbrass pour créer une émeute et terminera avec le MadMan. C’est l’homme du jour !

Les cinq Grecs de Firewind nous entament un metal bien trempé, les 45 minutes de show nous dégourdissent comme il faut les feuilles de choux. C’est de bon augure pour ce troisième jour. Apollo au chant répond bien aux riffs couillus de Gus et Bob. C’est une grosse pointure que l’on a en ce début d’aprèm, et devant, les Hellfesteurs donnent de la voix et de la tête. Ils ont mis le feu, c’était trop court ! Eux, s’ils passent à moins de 500 bornes il faut les revoir dans une salle ! 

On laisse filer Ophanel sur la scène deux et on patiente pour que Duff McKagan se produise sur la une. Là j’attendais un bon gros rock US tripailloux limite punk, mais bon, on a eu le droit à un show un peu rigide sans plus, sans trop d’engagement de la part de l’ex-bassiste des Gun’s. Peut-être n’était-il pas assez loaded le garçon. Passons. 

Ca permet de se reposer avant un Cavalera Conspiracy lourd à souhait et rentre dedans avec force de pit circle devant. Les quatre Brésiliens nous arrachent de notre torpeur. Pas mal ce trash bien brutal ponctué de rythmes cariocas. 

Cathie, ne me cache rien, Mr Big, ça t’évoque quoi ? « Une première pour moi avec Mr Big… Et pas des moindres !!! Le combo arrive sur scène avec une perceuse qui va passer entre les mains de tous les protagonistes, dans les cordes de la guitare de Paul Gilbert et de la basse de Billy Sheehan… qui sont de véritables virtuoses de la 6 et 4 cordes, n'hésitant pas à nous offrir des soli endiablés et des plans guitare/basse mémorables. Eric Martin, en showman averti, assure parfaitement sa partie vocale. La batterie de Pat Torpey entraine tout ce beau monde dans une cadence effrénée. "Undertow", "Shy Boy", "Addicted To That Rush", les morceaux s'enchainent, ne nous laissant aucun répit. "Baba O'Riley", superbe reprise des Who, marque (malheureusement) la fin de ce remarquable concert. »

Judas ? « Décidemment, ce Hellfest est jalonné de premières fois pour moi. Je regarde Doro de loin, afin de ne pas perdre la place que j'occupe avec mon "garde du corps" et ne pas m'éloigner de mon voisin et de son tabouret, très pratique pour prendre des photos quand on est toute petite. La foule s'amasse devant la scène, le Hellfest fait le plein ce soir pour cette superbe programmation. Un grand rideau noir masque la scène, sur lequel on peut voir le nom de la tournée d'adieu de Judas, "Epitaph". Les esprits s'échauffent, la clameur monte : "Priest – Priest – Priest …" 

Le rideau tombe enfin sur les premières notes de "Rapid Fire". Et ça démarre sur les chapeaux de roues et sous un light d'enfer. Tout au long de ce set, Rob Halford va nous démontrer que sa voix est toujours aussi puissante malgré les années, allant jusqu'à forcer dans les aigus à nous en faire éclater les tympans, particulièrement sur "Blood Red Skies" !!! Ses tenues sont, comme à son image, extravagantes et de circonstance avec tout ce cuir, ces clous et autres gadgets métalleux. Richie Faulkner, dernier arrivé en remplacement de KK Downing, nous en met plein les oreilles avec son superbe jeu de gratte et plein la vue par ses postures scéniques. Il s'est bien approprié la place de son prédécesseur. Glenn Tipton n'est pas en reste et ces deux-là ne font que renforcer ce sentiment de béatitude face à cet immense talent. La frappe musclée de Scott Travis, et la basse de Ian Hill emportent toute cette dynamique dans une orgie de puissance et de vitalité.

La setlist est bien représentative de la carrière de Judas, tout le répertoire de ce groupe mythique est revisité. Les titres s'enchainent, "Starbreaker", "Victim of Changes", "The Green Manalishi" et bien sur "Breaking the Law", repris par une foule en délire… et là, pressée comme un citron et étouffée par les fumigènes, je bats en retraite et m'éloigne de la scène.

Le très bon "Hell Bent for Leather" sonne le rappel. Histoire de nous en mettre -encore plus- plein les mirettes, Rob Halford traverse la scène au guidon d'une Harley. Le combo nous offre un final grandiose dans une débauche de fumée et de flammes avec "You've got Another Thing Comin". La satisfaction d'un très bon moment passé avec du grand Judas Priest se lit sur beaucoup de visages. Et perso, les Judas, je vous dis : à dans deux mois dans la région de la choucroute !!! » 
 
Les émotions continuent pour cette dernière soirée et maintenant on attend fébrilement le passage d’Ozzy. Zicazic a eu la chance d’être parmi les trente-cinq photographes short-listés pour prendre des photos du MadMan en avant-scène. Regarder Ozzy droit dans les yeux, rien que ça donne le frisson, bon, d’accord, la seconde après ce regard profond on est arrosé à la neige carbonique … Il est fou. C’est pour ça qu’on l’aime.

Le set d’une heure trente va nous donner tous les tubes d’Ozzy et même plus avec quelques reprises de Black Sabbath, le succès assuré pour ce concert au Hellfest où le public affiche complet jusque loin derrière les consoles. Le groupe tient la route et supporte haut le frontman, même si on l’a remarqué entre les titres, il semble un peu fatigué notre maître de cérémonie. Mais qu’importe oublions les lights blafardes et concentrons nous sur la production sonore, là ça assure grave et tout le monde est aux anges. M. Gus termine son marathon commencé le matin en beauté, il maîtrise son sujet avec un jeu de scène en rapport. Il est d’ailleurs intéressant de voir qu’Ozzy le replace parmi ses prédécesseurs en le présentant. Donc au palmarès on retrouve "Mr Crowley", "Bark at the Moon", "I don’t know", "Suicide solution", "Crazy Train" et d’autres encore ; bref que du lourd des eighties ! Coté reprises de Sabbath, un transcendantal "Paranoïd", un "Iron Man", un "War pigs" et d’autres … Ce qui nous fait un set magnifique d’une légende du rock, d’un de nos derniers monstres sacrés. De quoi faire regretter leur absence à ceux qui ne sont pas venus en cette sixième édition du Hellfest.

Nous laissons Elodie nous parler du dernier groupe auquel nous avons assisté, Opeth ! « Pour clôturer ce festival en beauté, les organisateurs du Hellfest ont fait appel au très bon groupe de métal progressif suédois Opeth. Alternant chant guttural pour des morceaux agressifs et chant clair sur des morceaux planants dignes de Pink Floyd, le chanteur-guitariste Mikael Åkerfeldt embarque tout le public pour un voyage entraînant dans l'univers tout particulier de son groupe. » 

Ça y est, on est déjà le lendemain, il est l’heure d’aller se poser un peu avant de reprendre la route pour un retour vers la vie normale et pour garder en mémoire plein de sons et d’images. C’est fini mais on a la banane.

On ne va pas partir sans saluer l'excellent boulot de l’organisation. Remercier encore Roger Wessier et Olivier Garnier qui nous ont permis les accès photos. Il faut rendre un hommage à Dédé, le chef de la sécu, et à toute son équipe qui n’a pas ménagé sa peine pendant ces trois jours, toujours efficaces et aux petits soins pour le public, tout en ayant plaisir à être là. Ils aiment le metal et les métalleux et ça se voit dans leur gestion des flots de slammeurs. Bravo Messieurs !

Textes et Photos : Elodie Boutelier, Cathie Wetzstein et ChrisTTophe - juillet 2011

Liens vers les sites des artistes de l’édition 2011
http://www.ozzy.com 
http://judaspriest.com 
http://www.the-scorpions.com 
http://www.iggyandthestoogesmusic.com 
http://www.robzombie.com/ 
http://www.thecult.us 
http://www.meshuggah.net/ 
http://www.the-exploited.net 
http://www.blacklabelsociety.com/ 
http://www.apocalyptica.com/ 
http://thinlizzyband.com 
http://www.ufo-music.info/ 
http://www.hammerfall.net/ 
http://www.myspace.com/youranangelwitch 
http://www.crucifiedbarbara.com/ 
http://www.mekongdelta.eu 
http://www.officialwhiplash.com 
http://www.lyzanxia.com/ 
http://www.mrbigsite.com/ 
http://www.cavaleraconspiracy.com/ 
http://duff-loaded.com/ 
http://www.firewind.gr/ 
http://www.opeth.com/