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LA COLLECTORE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 16 juillet 2011
 

Peuple des cendres
(Acrocs Productions – 2011)
Durée 48’26 – 12 Titres

http://www.la-collectore.com
http://www.myspace.com/lacollectore

Ils sont une vingtaine de musiciens à emmener cette fanfare colt punk depuis 2003 et c’est au fil de près de trois centaines de concerts que La Collectore a mis le feu à tout l’hexagone et à une grande partie de l’Europe à grands coups de guitares et de percussions mais aussi de cuivres et de vents qui soutiennent à point nommé un lot fourni de voix qui scandent des textes à la fois forts, humains et engagés. Collectif qui a su mélanger l’énergie des bandas et la hargne des punks avec une dimension festive et populaire, La Collectore s’est fait remarquer dès 2005 avec « Cédez le passage » mais c’est surtout son premier album paru en 2008, « Bâtisseurs de ruines », qui lui a apporté sa véritable dimension et son statut de groupe sur lequel il faut compter, le clou s’enfonçant un peu plus aujourd’hui avec ce deuxième album équitable tiré à deux milliers de copies et présenté dans un digipack en papier recyclé … La musique, l’homme, la terre, la lutte, voilà des sujets capables de convaincre jusqu’aux plus difficiles !

Jouer du rock en mettant de temps à autres à l’intérieur une pointe de chanson, une grappe de punk ou même un trait de hip hop, on avait déjà connu ça avec des groupes comme La Mano Negra dont La Collectore peut revendiquer une part de l’héritage et si c’est en faisant usage de nombre de voix complémentaires que les Bordelais véhiculent leurs messages, ceux ci sont unanimement servis avec une vigueur et un engagement jamais remis en question, quand bien même la révolution que prône le combo se fait souvent avec la fleur au coin des lèvres et avec une bonne humeur omniprésente. En une dizaine de compositions fortes comme « Citoyens », « En avant », « Johnny Misère », « Non de non » ou « Déchets oubliés », La Collectore installe son « Peuple des cendres » sur le terrain dévasté par ses « Bâtisseurs de ruines » et s’efforce d’emmener son auditoire encore un peu plus loin dans la découverte et la lutte contre les fléaux d’un monde qui a du mal à trouver un juste équilibre pour que tout le monde y garde une place équitable. On y ajoute encore la relecture du superbe et vindicatif « On a faim » de Bérurier Noir et une création originale faite autour d’un texte de Léo Ferré et d’une musique de The Ex, « Ex-préface », et on obtient directement un album qui finit par convaincre jusqu’au plus résigné que c’est encore en levant le poing en l’air que l’on pourra espérer un jour changer les choses. Les révolutions populaires commencées au printemps dernier sur les rives de la Méditerranée ont maintenant leur écho en France et si la terre devait trembler ici aussi, nul doute que l’épicentre musical du mouvement se situerait en Aquitaine …