mardi, 12 juillet 2011
For the time being
(Autoproduction – 2011)
Durée 23’16 – 6 Titres
http://www.myspace.com/socialsquare
 Formé en 2005 autour d’une énorme envie de faire retentir un rock à la fois pop et noisy sur toute la région parisienne, voire plus si affinités, Social Square est un de ces power trios qui prennent leur pied à mettre des watts dans leur quotidien et qui le font plutôt bien. Inspiré par le rock de la fin du dernier millénaire, le combo n’hésite jamais à aller droit au but et nous propose une musique sans la moindre concession, une de celle qui décape les conduits auditifs mais qui sait aussi à l’occasion charmer avec des arrangements toujours très bien sentis. Efficace dans sa conception, soignée dans sa réalisation, intéressante dans son rendu, la musique de Faez Politzer, Laurent Bas et Patrick Haour a su garder l’essence même des modèles avoués des trois jeunes gens mais aussi leur apporter une bonne dose de leur propre personnalité pour en arriver à quelque chose de séduisant qui en appelle à l’underground sans pour autant se résoudre à vivre caché …
Habitué des scènes parisiennes, Social Square a trouvé la formule magique qui lui permet de retranscrire en studio tout ce qui fait sa force en live, l’énergie, la sincérité dans le ton et une force de frappe qui fait plaisir à voir. Avec seulement six titres mais sans jamais le moindre temps mort, le trio nous envoie une grosse dose de son qui a autant pioché du côté de Seattle que dans les bas bonds de la scène londonienne pour en arriver à de véritables brûlots dans lesquels l’urgence se fait au moins autant sentir que l’envie. A consommer à un volume un poil au-dessus des limites raisonnablement établies, « For The Time Being » ne tardera pas à forcer le respect des plus blasés avec de véritables bombes atomiques dans le genre de « If I Was A Snowboarder », « Wasted » ou « So Cold » qui rejoignent les trois titres déjà présents sur la rondelle que le groupe balançait au su et au vu de tous l’an dernier pour s’aider à traverser l’été. Capable de tenir la distance non seulement en terme de riffs mais aussi au niveau de textes qui n’ont pas grand chose à envier à ceux de leurs aînés, les Franciliens confirment qu’il faudra rapidement compter sur eux si l’on veut parvenir à sortir des clichés un peu réducteurs dont on affuble un peu trop facilement le rock à la française. A ne manquer sous aucun prétexte !
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